La croissance du PIB réel devrait ralentir à 1.6 % en 2024 et se redresser à 2.0 % en 2025. Les tensions sur le marché du travail et le reflux de l’inflation favorisent la hausse des salaires réels et la consommation privée. En outre, la mise en œuvre du plan pour la reprise et la résilience (PRR) dynamisera l’investissement. La modeste croissance mondiale et le haut degré d’incertitude freinent les exportations et les investissements, qui progresseront néanmoins à mesure que la demande extérieure se renforcera. Du fait de la stabilité des prix de l’énergie et de la moindre demande de main-d’œuvre, l’inflation poursuivra sa décrue à 2.4 % en 2024 et 2.0 % en 2025.
La politique budgétaire s’assouplira. La mise en œuvre du PRR, les allégements de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et l’augmentation des prestations sociales soutiendront l’activité et compenseront la suppression progressive en 2024 des mesures de soutien destinées à atténuer le choc inflationniste. L’application en temps utile du PRR permettrait de développer les infrastructures vertes, l’acquisition des compétences et les capacités en matière de santé, et favoriserait une croissance durable. Tel serait également le cas de nouvelles mesures visant à améliorer l’orientation professionnelle dans les programmes éducatifs et à réduire les obstacles à l’entrée dans le secteur des services. La dette publique poursuivra son repli à moins de 93 % du PIB en 2025. Une efficacité accrue de la dépense et un renforcement du cadre budgétaire permettraient de faire face à l’accentuation des tensions sur les dépenses liées au vieillissement démographique et aux besoins élevés d’investissement à long terme.