La croissance du PIB réel devrait se redresser cette année à 2.9 %, la hausse des salaires réels et la politique budgétaire favorisant l’augmentation de la consommation, malgré une moindre progression de l’investissement. L’inflation globale a reflué, mais s’établira à 4.8 % à la fin de 2024 en raison de la suppression des mesures de soutien destinées à faire face à la hausse des prix alimentaires et énergétiques, avant de tomber à 3.5 % en 2025. Le PIB réel progressera de 3.4 % en 2025, du fait de l’accélération de l’investissement, dopé par les fonds communautaires, et de la vigueur des investissements directs étrangers (IDE), même si la consommation restera freinée par l'inflation et la poursuite de la suppression des mesures de soutien budgétaire. Un assainissement des finances publiques moins rapide qu’escompté et une augmentation de l’investissement pourraient présenter des risques de divergence à la hausse concernant l’inflation, alors qu’une escalade de la guerre en Ukraine pourrait perturber l’économie.
Il conviendrait de maintenir une politique monétaire restrictive et, compte tenu du risque de persistance de l'inflation et de l’incertitude entourant les perspectives, de ne l’assouplir que lentement. Il est nécessaire de procéder à un assainissement budgétaire progressif dans le cadre d’une stratégie à moyen terme afin d’éviter une surchauffe de l’économie et d’améliorer la viabilité budgétaire à long terme. À moyen terme, le développement des programmes de formation tout au long de la vie pourrait réduire les pénuries de compétences et favoriser une croissance plus verte.