Après une légère contraction en 2023, la croissance devrait rebondir pour atteindre 1.7 % en 2024 puis 3.1 % en 2025. L’investissement sera un moteur essentiel de la croissance, à la faveur du déploiement des fonds de l’UE. La consommation sera soutenue par une forte progression des salaires réels, dans un contexte de reflux de l’inflation, tandis que le chômage devrait reculer lentement. Après un ralentissement brutal, les exportations se redresseront progressivement, sous l’effet d’une accélération de la demande extérieure émanant des partenaires commerciaux.
Le vieillissement démographique et la diminution de la population active pèseront sur la soutenabilité de la dette publique à l’avenir. Le financement des dépenses futures de retraite et de santé nécessitera des ressources budgétaires supplémentaires. Rendre l’impôt plus progressif contribuerait également à réduire les inégalités de revenu. Afin de stimuler la productivité et la croissance, il conviendra d’investir davantage dans la recherche-développement. Accorder une plus grande importance au développement des compétences numériques et à l’éducation tout au long de la vie permettrait à davantage de travailleurs d’intégrer les secteurs de l’économie affichant la croissance la plus forte. Pour atteindre les objectifs d’émissions, il sera nécessaire de renforcer les signaux-prix et de mieux cibler les aides, par exemple les subventions à l’adoption des technologies, surtout dans les secteurs où il est difficile de réduire les émissions comme le transport et l’industrie.