La croissance du PIB devrait s’établir à 3.9 % en 2024, puis à 4.8 % en 2025. Après un passage à vide à la fin de 2023, la consommation privée devrait être vigoureuse à la faveur d’une poursuite de l’embellie sur le marché du travail, d’un recul de l’inflation et de transferts monétaires réalisés par les pouvoirs publics. L’investissement devrait continuer à croître régulièrement, porté par des projets d’infrastructure pluriannuels. Les arrivées de touristes internationaux ont renoué avec les niveaux d’avant la pandémie, ce qui continuera à soutenir les exportations. Toutefois, la baisse de la demande extérieure de biens pourrait peser sur les perspectives d’exportations.
La dette publique s’est accrue rapidement et les finances publiques devront être assainies afin de reconstituer la marge de manœuvre budgétaire, notamment en augmentant les recettes fiscales et en supprimant progressivement les subventions aux carburants et à l’électricité, tout en renforçant les aides destinées aux catégories vulnérables. La politique monétaire devrait rester neutre, car l’inflation demeurera modeste selon les projections. Les fortes disparités entre les genres pèsent sur les perspectives économiques des femmes. Investir davantage dans les aides à la garde d’enfants et favoriser la flexibilité au travail pourraient remédier à ce problème. Réduire l’inadéquation des compétences pourrait stimuler la croissance tout comme l’inclusion sociale.