Le PIB devrait augmenter de 5.1 % en 2024 et de 5.2 % en 2025. La demande intérieure est toujours tirée par la consommation privée et la croissance de la formation brute de capital s’affermira en 2024 comme en 2025. L’inflation globale devrait refluer pour s’établir un peu en dessous de 3 % en 2024, et y demeurer en 2025, un taux situé dans la nouvelle fourchette cible de 1.5-3.5 % fixée par la banque centrale. L’incertitude accrue à l’échelle mondiale et le recul des prix des matières premières ont fait baisser les exportations de marchandises en termes nominaux. Le déficit des paiements courants s’est certes creusé, mais les réserves de change devraient rester globalement stables.
Après une hausse inattendue du taux directeur en avril, provoquée par un affaiblissement de la monnaie, l’assouplissement de la politique monétaire devrait débuter à la fin de 2024, sur fond de poursuite de la désinflation. Alors qu’un nouveau gouvernement entrera en fonction en octobre prochain, avec pour projet d’augmenter les dépenses sociales, la politique budgétaire devrait être légèrement expansionniste, sans toutefois que le déficit ne dépasse le plafond de 3 % défini dans la Constitution. Un élargissement supplémentaire de l’assiette fiscale, une meilleure discipline fiscale et des mesures visant à assurer l’efficience des dépenses publiques, telles qu’un recentrage des aides en faveur des ménages vulnérables, favoriseraient la viabilité des finances publiques à plus long terme. Promouvoir la transition vers la neutralité carbone et renforcer la sécurité énergétique devraient rester au cœur des priorités du pays.