La croissance du PIB réel devrait ralentir pour s’établir à 0.5 % en 2024, avant de remonter à 1.1 % en 2025 grâce au rebond de la demande intérieure. La consommation privée sera soutenue par la progression des salaires et les mesures budgétaires. Les aides publiques aux investissements verts et numériques et les bénéfices élevés des sociétés dynamiseront l’investissement des entreprises, malgré de possibles contraintes affectant l’offre. L’inflation globale devrait se modérer, au vu de la stabilisation des prix de l’énergie et des produits alimentaires importés, avant de remonter sous l’effet de l’accélération de la progression des salaires.
Reconstituer les marges de manœuvre budgétaires et garantir la viabilité de la dette doivent être des priorités, compte tenu de l’augmentation des risques liés au service de la dette du fait d’une possible hausse des taux d’intérêt à long terme. Annoncer des mesures concrètes de recettes et de dépenses, de nature à engager le pays sur la voie d’un assainissement budgétaire à moyen terme renforcerait la crédibilité et la viabilité de la politique budgétaire. La décision récente de mettre un terme à la politique de taux d’intérêt négatifs est judicieuse, étant donné que l’inflation devrait rester aux alentours de l’objectif de 2 % et que la croissance des salaires devrait être vigoureuse d’après les projections de l’OCDE. La Banque du Japon devrait continuer à relever progressivement le taux d’intérêt directeur à court terme. Réformer le modèle de travail traditionnel fondé sur l’emploi à vie et la rémunération à l’ancienneté permettrait de renforcer l’emploi, des seniors et des femmes en particulier, ainsi que de faire face aux évolutions démographiques défavorables.