La croissance du PIB réel devrait être de 3.7 % en 2022 et ralentir ensuite pour s’établir à 0.2 % en 2023, avant un redressement modeste, à 1 %, en 2024. L’augmentation des prix de l’énergie freinera la production dans les secteurs fortement consommateurs, tandis que le recul des revenus réels lié à l’inflation élevée, la hausse des taux d’intérêt et l'atonie des marchés à l’exportation pèseront sur la progression de la demande. Le chômage augmentera et le taux d’activité fléchira, une contraction de l’emploi étant attendue en 2023. L’inflation des prix à la consommation, qui devrait s’élever à 10 % environ fin 2022, ne devrait diminuer que progressivement, le plafonnement des prix de l’énergie étant peu à peu supprimé en 2023 et la récente hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires provoquant des tensions plus générales sur les prix.
Le resserrement de la politique monétaire sera en partie contrebalancé par une augmentation de l’investissement public liée au Plan national de relance et de résilience. La réalisation en temps opportun de nouveaux investissements, la réforme du droit de la concurrence et le ciblage efficace des mesures de soutien face à la crise de l’énergie seront essentiels pour soutenir l’activité à court terme et jeter les bases d’une croissance durable à moyen terme.