La croissance du PIB devrait refluer de 5 % en 2022 à 0.5 % en 2023, en raison d’une hausse de l’inflation, d’un fléchissement de la demande extérieure et des effets négatifs de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine sur la confiance. Malgré le ralentissement de l’activité, le marché du travail devrait rester tendu, alimentant une croissance des salaires plus soutenue ainsi que les tensions inflationnistes. Néanmoins, les salaires réels diminueront, ce qui freinera la consommation privée. Le taux de croissance remontera à 2 % en 2024, parallèlement au lent recul de l’inflation.
La politique budgétaire restera expansionniste en 2023, avant de se resserrer en 2024. Le gouvernement a pris des mesures en vue d’atténuer les répercussions du renchérissement de l’énergie sur les ménages. Les aides budgétaires devraient être ciblées sur les ménages à faible revenu, préserver les incitations aux économies d’énergie et être financées par des réductions de dépenses, sachant que l’orientation expansionniste actuelle de la politique budgétaire risque d’accentuer les tensions inflationnistes. Les réformes structurelles destinées à remédier aux pénuries de main-d’œuvre et à renforcer la croissance potentielle devraient être axées sur un allègement des prélèvements sur le travail, financé par une hausse des taxes environnementales et des impôts sur le patrimoine.