Après un vif rebond en 2021 et une dégradation attendue au second semestre de 2022, la croissance du PIB devrait s’établir à 0.5 % en 2023 et à 1.8 % en 2024. L’accord conclu avec le FMI a considérablement réduit l’incertitude entourant les politiques macroéconomiques à court terme, même si la situation extérieure reste fragile. L’inflation élevée pèsera sur la consommation privée et ne s’atténuera que lentement. Les mesures strictes de contrôle des mouvements de capitaux et l’incertitude liée à l’action publique entraînent un recul prononcé de l’investissement au second semestre de 2022. Étant donné leur persistance, seule une reprise modeste pourra être enregistrée en 2023 et en 2024.
Les dépenses publiques diminueront en 2022 et en 2023, sachant que les mesures de soutien budgétaire liées à la pandémie seront supprimées et que les subventions à l’énergie seront réduites. Néanmoins, pour atteindre les objectifs du FMI, il faudra maîtriser davantage les dépenses. Le projet de réduire sensiblement le financement monétaire atténuera les pressions inflationnistes à moyen terme, atténuera l’écart entre les taux de change officiel et parallèle et diminuera le risque d’une dévaluation. Il est indispensable de stabiliser la situation macroéconomique et de faire baisser l’inflation pour réduire une pauvreté élevée et des tensions sociales grandissantes.