La croissance devrait s’affermir pour s’établir à 2.5 % en 2024 et 2.9 % en 2025 sous l’effet du redressement de l’investissement public, ainsi que du déploiement des fonds de l’UE. Bien que plus modérée, la hausse de la consommation privée restera forte, aidée par la forte croissance des salaires et des prêts. L’amélioration des conditions extérieures et l’allègement des contraintes pesant sur la production devraient entraîner une hausse du volume des échanges. Si l’inflation globale est en train de ralentir, la forte progression des salaires est un obstacle à l’accélération de la désinflation. L’incertitude politique persistante menace les projets de réforme et d’investissement.
Les taux d’intérêt ont suivi ceux de la zone euro, conformément au système de caisse d’émission, mais la transmission de cette évolution à l’économie bulgare est lente et incomplète, contribuant à une forte expansion des crédits contractés par les ménages. De nouvelles mesures macroprudentielles devraient être prises pour ralentir le rythme de la croissance des prêts. Le déficit budgétaire devrait se creuser nettement, en raison des nouvelles hausses des dépenses engagées en 2024. Une politique budgétaire plus prudente serait par conséquent justifiée pour gérer la demande et se préparer à des défis à plus long terme. En s’engageant à mettre pleinement en œuvre les réformes relevant de la Facilité pour la reprise et la résilience de l’UE ainsi qu’une feuille de route exhaustive en matière de transition verte, la Bulgarie pourrait dynamiser la croissance tendancielle et verdir son économie.