Le PIB augmentera de 3.3 % en 2024, étant donné que les hausses de salaire, le redressement de l’emploi et le mouvement actuel de désinflation devraient tirer les revenus réels des ménages et la demande intérieure vers le haut. La croissance restera vigoureuse en 2025, s’établissant à 2.8 %, portée par les dépenses financées par les fonds de l’UE et par les gains continus générés par l’intégration de la Croatie dans la zone euro et dans l’espace Schengen.
Les conditions monétaires restrictives dans la zone euro freinent l’investissement privé. Le déficit budgétaire se creusera en 2024, venant accentuer les tensions liées à la demande. En 2025, le déficit devrait diminuer légèrement sous l’effet d’un tassement des dépenses et d’une hausse des recettes. Quant à la dette publique, elle devrait passer en dessous de 60 % du PIB d’ici la fin de 2025. Le fait de contenir les futures augmentations de salaire dans le secteur public et de supprimer les dispositifs de plafonnement des prix mal ciblés, les aides énergétiques et le subventionnement des prêts au logement, comme programmé, permettrait de rendre la croissance plus pérenne, d’améliorer l’efficience de l’économie et de constituer des marges de manœuvre budgétaires pour faire face aux éventuels chocs à venir.