La croissance du PIB réel devrait s’établir à 1.8 % en 2024, puis à 2.9 % en 2025. Le recul rapide de l’inflation globale et la hausse des salaires nominaux accroîtront les revenus réels et stimuleront la consommation. L’investissement public s’accélérera en raison de l’absorption des fonds de l’UE, tandis que la baisse des taux d’intérêt soutiendra l’investissement des entreprises et l’investissement en logements. Les exportations se redresseront, dans un contexte de reprise des principaux marchés d’exportation. L’inflation sous-jacente restera élevée du fait de la forte progression des salaires liée aux pénuries de main-d’œuvre et à la hausse du salaire minimum et des rémunérations dans la fonction publique. L’accentuation des risques géopolitiques pourrait peser sur les primes de risque et saborder la croissance.
Il faudrait durcir progressivement la politique budgétaire, afin de réduire les déficits importants et d’apaiser les tensions inflationnistes. Une diminution du coin fiscal sur le travail pour les personnes à faible revenu et un transfert de charge fiscale visant à alourdir d’autres impôts sur le revenu et le patrimoine et les taxes environnementales contribueraient à faire reculer l’économie informelle. L’introduction en bourse de grandes entreprises publiques et l’intensification de la concurrence dans le secteur financier pourraient permettre de renforcer les marchés de capitaux et de faciliter l’accès aux financements. Le dynamisme et l’innovation des entreprises bénéficieraient d’un renforcement de l’application du droit de la concurrence, ainsi que de l’adoption de mesures destinées à remédier aux pénuries de compétences, qui amélioreraient les possibilités de formation et faciliteraient l’immigration de personnes qualifiées.