Après avoir stagné en 2023, le PIB devrait croître au rythme de 0.6 % en 2024 et 2.6 % en 2025. L’inflation devrait converger rapidement vers son objectif. L’activité économique devrait rester atone à court terme, mais la consommation privée redémarrera progressivement en 2024 et 2025, tirée par la hausse des revenus réels, le fléchissement des coûts de service de la dette et l’amélioration du marché du travail. L’assouplissement graduel des conditions de crédit, la diminution des coûts de construction et l’embellie de la demande extérieure porteront les investissements privés.
Parallèlement au recul de l’inflation, il faudrait abaisser les taux directeurs pour ne pas risquer de voir l’inflation passer en deçà de l’objectif retenu et d’amputer indûment la demande. Le passage progressif, pendant la période visée par les projections, à une orientation budgétaire légèrement restrictive contribuera également à la désinflation. Dans le contexte du vieillissement démographique, il faudrait mobiliser les ressources de main-d’œuvre sous-utilisées, en particulier les travailleurs peu qualifiés, les seniors et les personnes nées à l’étranger. Une réforme de la fiscalité, notamment l’alignement des impôts sur le patrimoine sur les valeurs de marché et la suppression progressive des déductions des intérêts d’emprunts immobiliers, renforcerait l’efficacité et l’équité.