La croissance devrait s’établir à 1.1 % en 2024, avant de remonter à 1.4 % en 2025. Le ralentissement des échanges mondiaux et les conditions monétaires restrictives pèseront sur l’investissement privé et les exportations. L’inflation augmentera temporairement vers la fin de 2024, sous l’effet des hausses des loyers et des prix de l’électricité, mais restera néanmoins dans la fourchette de 0‑2 % retenue comme objectif par la Banque nationale suisse. Un nouveau fléchissement de la demande extérieure, des perturbations au niveau des approvisionnements et une correction brutale des prix des logements sont les principaux risques qui menacent l’activité.
La politique monétaire devrait conserver une orientation restrictive pour s’assurer que l’inflation se maintienne durablement dans la fourchette cible. Une politique budgétaire globalement neutre est appropriée. Des réformes structurelles s’imposent pour faire face au vieillissement démographique et aux défis liés à la transition écologique. La progression du taux d’activité, notamment parmi les mères et les seniors, ainsi que l’immigration pourraient atténuer les pénuries de main-d’œuvre. Une accélération de la réduction des émissions et une poursuite de l’électrification amélioreraient la viabilité écologique et renforceraient la sécurité énergétique.