L’activité économique devrait continuer de s’améliorer, la croissance du PIB réel devant s’établir à 3.5 % en 2024 et à 4 % en 2025. Si le secteur agricole reste affecté par la sécheresse, les bons résultats du secteur des services et des exportations continueront de soutenir la croissance du Maroc. L’investissement sera soutenu par les activités de reconstruction suite au dernier séisme survenu en 2023, ainsi que par les programmes d’aide au logement et les incitations prévues par la nouvelle Charte de l’investissement. La baisse de l’inflation et la mise en œuvre de programmes sociaux, notamment à travers l’aide sociale directe et l’assurance maladie pour les populations vulnérables, stimuleront les dépenses des ménages, même si la suppression progressive des subventions en atténuera l’effet. Les principaux risques résident dans une prolongation du stress hydrique, un ralentissement de la demande européenne et une nouvelle hausse des coûts du transport maritime.
La banque centrale devrait continuer de surveiller de près l’inflation, en particulier en raison du retrait progressif des subventions, et maintenir les taux d’intérêt à leur niveau actuel aussi longtemps que nécessaire. La poursuite de l’assainissement budgétaire doit être une priorité pour garantir la viabilité des finances publiques, en élargissant l’assiette des recettes et en ciblant de manière plus précise les aides destinées aux ménages vulnérables. Les réformes structurelles à mettre en œuvre en priorité consistent notamment à continuer d’améliorer le climat des affaires pour stimuler l’investissement privé, à mieux intégrer les femmes et les jeunes sur le marché du travail et à intensifier les efforts d’adaptation au changement climatique.