Le PIB réel devrait connaître une croissance de 0,2 % en 2024, suivie d'une augmentation de 1,1 % en 2025. La désinflation et l’augmentation des salaires soutiendra les revenus réels et la consommation privée. L’investissement privé s’améliorera progressivement, avec la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, la transformation numérique et le développement des énergies renouvelables. L’investissement privé sera aussi soutenu par le niveau élevé de l’épargne des entreprises et par la lente baisse des taux d’intérêt. Toutefois, les incertitudes liées aux politiques publiques quant au financement d’incitations fiscales en faveur de l’investissement vert continueront de peser sur la confiance des investisseurs. Les exportations vont progressivement se redresser à mesure que la demande mondiale se renforcera.
Accroître l'efficience des dépenses publiques, réduire les dépenses fiscales nuisibles à l'environnement et améliorer le recouvrement des impôts permettrait de dégager des marges de manœuvre budgétaires afin de résorber l’important retard accumulé en matière d’infrastructures et de financer les investissements verts. Il conviendrait en parallèle d’assouplir les règles budgétaires nationales. Poursuivre la réduction des charges administratives, promouvoir la numérisation au sein des administrations publiques et l'amélioration des capacités de mise en œuvre des infrastructures, notamment au niveau des communes, sont également essentiels pour stimuler les investissements publics et privés. Il faudrait remédier aux pénuries de main‑d’œuvre qualifiée en renforçant les incitations au travail des femmes, des seniors et des personnes à faible revenu, et en améliorant les politiques d’éducation et de formation, y compris des adultes.