Le PIB devrait se contracter de 3.3 % en 2024, avant d’enregistrer une croissance de 2.7 % en 2025. Le niveau élevé de l’inflation, un ajustement budgétaire important mais nécessaire, ainsi que les incertitudes liées à l’action publique pèseront sur la consommation et l’investissement privés pendant une grande partie de l’année 2024. La levée progressive des restrictions à l’importation et du contrôle des changes entraînera à terme un redémarrage de la demande intérieure, notamment en 2025. La demande non satisfaite imputable à ces restrictions concourra à maintenir les importations à un niveau élevé, tandis que les exportations poursuivront leur solide reprise. La décélération de l’inflation est tangible, bien que seulement progressive jusqu’à présent, mais ce repli devrait à terme être plus prononcé.
La mise en œuvre de l’assainissement budgétaire annoncé devrait être poursuivie. En plus de mettre fin au financement monétaire et de renforcer le bilan de la banque centrale, cet assainissement permettra de rétablir la stabilité macroéconomique et de lever les contrôles des changes et des capitaux. Les réformes planifiées en vue d’alléger les contraintes réglementaires, d’améliorer l’environnement des entreprises et d’ouvrir l’économie au commerce international redresseraient la productivité et la croissance à long terme, ce qui contribuerait à réduire la pauvreté.