La croissance du PIB réel devrait ralentir, revenant de 4.5 % en 2023 à 3.4 % en 2024, puis à 3.2 % en 2025. Le durcissement des conditions financières et l’effet négatif de l’inflation sur le pouvoir d’achat freineront la consommation des ménages. L’investissement devrait rester vigoureux, en partie du fait des travaux de reconstruction en cours consécutifs au tremblement de terre de 2023. Les exportations vont se renforcer progressivement sur fond d’amélioration de l’environnement externe. L’inflation a culminé au début de l’année, mais restera élevée en 2024 et 2025.
La politique budgétaire devrait prendre une orientation restrictive en raison du creusement sensible du déficit en 2023 dû en partie aux dépenses liées au tremblement de terre. La politique monétaire s’est à juste titre durcie, et le principal taux d’intérêt directeur a grimpé de 41.5 points de pourcentage en termes cumulés depuis mai 2023. Toutefois, en cas de persistance d’une inflation élevée, il pourrait s’avérer nécessaire de resserrer encore les politiques monétaire et budgétaire. Des réformes structurelles peuvent étayer les efforts de stabilisation de la situation macroéconomique et rehausser le potentiel de croissance à long terme. Une réforme du marché du travail pourrait notamment permettre de créer davantage d’emplois formels de haute qualité.