Les systèmes éducatifs des pays de l’OCDE assurent un accès universel à l’enseignement primaire et secondaire. L’éducation de la petite enfance joue également un rôle essentiel pour le développement cognitif et émotionnel, l’apprentissage et le bien-être des enfants (OCDE, 2022). Les enfants qui prennent part à un apprentissage organisé de qualité dès la petite enfance sont plus susceptibles d’avoir de meilleurs résultats dans le système éducatif en grandissant (OCDE, 2022). La scolarisation précoce est donc de plus en plus considérée comme une mesure essentielle d’accès à l’éducation. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 88.7 % des enfants de 4 ans et 74.3 % des enfants de 3 ans étaient scolarisés en 2020. La France (où la scolarisation dès 3 ans est obligatoire depuis 2019), l’Irlande, Israël (où la scolarisation dès 3 ans est obligatoire depuis 1949), le Japon et le Royaume-Uni ont atteint un taux de scolarisation des enfants de 3 et 4 ans de 100 %. Au contraire, Türkiye (34.0%), la Suisse (49.0%) et les États-Unis (64.0%) affichent les taux de scolarisation à 4 ans les plus bas (graphique 3.13). Exception faite des trois pays précédemment cités, tous les autres pays de l’OCDE se situent dans un écart de 10 points de pourcentage par rapport à la moyenne.
La part des jeunes NEET parmi tous les jeunes de 15 à 29 ans permet de mesurer la réactivité du système éducatif. Dans une certaine mesure, ces jeunes incarnent l’échec du système éducatif à offrir les mêmes possibilités à tous les citoyens indépendamment de leur milieu socio-économique. Réduire le nombre de jeunes NEET est un enjeu important pour les pays de l’OCDE, en particulier après la pandémie de COVID‑19. En 2021, 15.0% des jeunes de 15 à 29 ans en moyenne dans la zone OCDE étaient des NEET, ce qui représente une augmentation d’un point de pourcentage par rapport à la moyenne de 2017 (14.1 %). Les Pays-Bas (7.4 %), le Luxembourg (7.8 %) et la Norvège (8.4 %) présentaient les taux de jeunes NEET les plus faibles en 2021, tandis que Türkiye (28.7 %), la Colombie (27.1 %), l’Italie (26.0%) et le Costa Rica (26 %) se trouvent à l’opposé du spectre. Par rapport à 2017, les diminutions les plus importantes du taux de jeunes NEET dans la zone OCDE ont eu lieu en Belgique, au Danemark et en République slovaque, avec une baisse de 2 points de pourcentage (graphique 3.14).
On peut évaluer la qualité de l’éducation à l’aune de l’efficacité avec laquelle elle fournit aux élèves les compétences nécessaires pour réussir dans la société. L’équité est un aspect important de la qualité : la situation personnelle ne doit pas constituer un obstacle à la réalisation du potentiel éducatif, et chaque personne doit pouvoir atteindre un niveau minimum (OCDE, 2012). En 2018, la moyenne des résultats obtenus au PISA en mathématiques dans la zone OCDE était de 487 points ; le Japon, la Corée et l’Estonie étaient en tête, avec une moyenne respective de 527, 526 et 523 points. Les élèves de Colombie (391 points), du Costa Rica (402 points) et du Mexique (409 points) ont obtenu en moyenne les résultats les plus bas (graphique 3.15).
Toutefois, ces moyennes masquent des inégalités entre élèves. Dans les pays de l’OCDE, en moyenne, 12.1 % de la variance des résultats en mathématiques peut s’expliquer par le statut socio-économique des élèves. L’influence du milieu socio-économique sur les performances est plus importante en Hongrie (19.1 %), puis au Luxembourg (17.8 %), et en France et en République slovaque (17.5 % chacune). Au contraire, ce dernier a une importance bien moindre au Canada (6.7 %), en Islande (6.6 %) et en Estonie (6 %), comme le montre le graphique 3.15.