En 2021, l’Australie a accueilli 169 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut), soit 2.4 % de plus qu’en 2020. Ce chiffre comprend 2 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 21.3 % de migrants de travail, 73.2 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 3.5 % de migrants humanitaires. Environ 62 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 166 000 à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers. L’Inde, la Chine et le Royaume‑Uni étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2021. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Viet Nam a enregistré la plus forte augmentation (+2 700) et le Royaume‑Uni la plus forte baisse (‑900) des flux vers l’Australie par rapport à l’année précédente.
En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 36.4 %, pour atteindre environ 19 000. La majorité des demandeurs étaient originaires d’Iran (1900), d’Inde (1 600) et d’Afghanistan (1 500). La plus forte augmentation depuis 2021 concerne les ressortissants iraniens (1 100) et la plus forte baisse les ressortissants malaisiens (‑1 100). Sur les 23 000 décisions prises en 2022, 18 % étaient positives. L’émigration de citoyens australiens vers les pays de l’OCDE a augmenté de 6 % en 2021, et atteint 17 000 personnes. Environ 20 % d’entre elles ont émigré vers les États-Unis, 19 % vers la Nouvelle‑Zélande et 16 % vers le Royaume‑Uni.
À compter de juillet 2023, le seuil de revenu pour les immigrés temporaires qualifiés (Temporary Skilled Migration Income Threshold – TSMIT) est porté de 53 900 USD à 70 000 USD. Après cette date, les nouvelles candidatures devront respecter le nouveau seuil de 70 000 USD ou le barème des salaires annuels du marché, si celui-ci est plus élevé.
Dès la fin de 2023, tous les détenteurs de visas pour pénurie temporaire de compétences (Temporary Skill Shortage – TSS) qui sont parrainés par leur employeur pourront demander à bénéficier du régime de transition du séjour temporaire au séjour permanent (Temporary Residence Transition – TRT) dans le cadre du dispositif de parrainage par l’employeur [Employer Nomination Scheme] (sous-catégorie 186). Ces évolutions sont conformes à la volonté du gouvernement d’élargir les possibilités d’accès à la résidence permanente pour les travailleurs qualifiés détenteurs d’un titre de séjour temporaire et parrainés par un employeur. Elles offriront aux titulaires de visas TSS comme à leurs employeurs une plus grande certitude quant aux voies d’accès à la résidence permanente. Elles permettront par ailleurs d’atténuer les pénuries de compétences, l’accès à la résidence permanente, moyennant le parrainage par l’employeur, étant étendu à un plus large éventail de métiers.
En avril 2023, le gouvernement australien a annoncé une voie d’accès direct à la nationalité australienne pour les ressortissants néozélandais résidant en Australie. À compter de juillet 2023, les Néozélandais ayant vécu en Australie pendant au moins quatre ans ont la possibilité de demander directement la nationalité australienne, sans avoir à obtenir au préalable un visa permanent. Cette évolution bénéficie aux Néozélandais détenteurs d’un visa de catégorie spéciale [Special Category Visa – SCV] (sous-catégorie 444) arrivés en Australie après le 26 février 2001. Pour faciliter ce processus pour les Néozélandais résidents de longue durée en Australie, leur période de résidence permanente sera antidatée pour satisfaire aux 12 mois de résidence obligatoire conformément à la règle générale énoncée dans la loi sur la nationalité australienne de 2007. Cette disposition permet aux demandeurs d’apporter la preuve qu’ils résident de façon régulière en Australie depuis quatre ans, dont 12 mois en qualité de résidents permanents, immédiatement avant le dépôt de leur demande.
En octobre 2022, une nouvelle instruction ministérielle (no 100) visant à traiter en priorité certaines demandes de visas de travailleurs qualifiés est entrée en vigueur. Cette instruction formalise la priorité donnée par le gouvernement australien aux métiers de la santé et de l’enseignement, ainsi qu’aux demandes de visa permanent ou provisoire effectuées depuis l’étranger. Elle a contribué à écourter les délais de traitement et à résorber le stock de visas en attente, et elle a aidé les petites entreprises à recruter des travailleurs étrangers. Elle met également fin à la liste des professions qualifiées prioritaires pour l’immigration (Priority Migration Skilled Occupation List – PMSOL), ainsi qu’aux secteurs prioritaires. La suppression de la PMSOL et des secteurs prioritaires permet au ministère d’examiner des demandes qui n’étaient pas auparavant considérées comme prioritaires, tout en traitant des volumes réguliers de demandes.
En juin 2023, le gouvernement australien a annoncé un ensemble de mesures de lutte contre l’exploitation des travailleurs immigrés qui ciblent les employeurs. Une nouvelle loi qui sera présentée au Parlement érigera en infraction pénale le fait de contraindre une personne à contrevenir aux conditions de son visa ; interdira aux employeurs de continuer à embaucher des détenteurs de visas temporaires s’ils ont déjà exploité des immigrés ; durcira les sanctions et mettra en place de nouveaux outils de conformité afin de dissuader l’exploitation ; et abrogera l’article 235 de la loi sur l’immigration, qui décourage véritablement la dénonciation des comportements d’exploitation. Les réformes prévoient par ailleurs un renforcement des mesures de protection des immigrés temporaires pour les encourager à dénoncer les employeurs peu scrupuleux.
Pour plus d’informations : https://immi.homeaffairs.gov.au/