En 2021, la Norvège a accueilli 39 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut), soit 16 % de plus qu’en 2020. Ce chiffre comprend 50.5 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 10.7 % de migrants de travail, 26.4 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 12.4 % de migrants humanitaires. Environ 3 400 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 4 700 à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers.
La Pologne, la Lituanie et la Syrie étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2021. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la Pologne a enregistré la plus forte augmentation (+4 400) des flux vers la Norvège par rapport à l’année précédente.
En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 190 %, pour atteindre environ 4 700. La majorité des demandeurs étaient originaires de Syrie (1 600), d’Ukraine (800, à l’exclusion des bénéficiaires de la protection temporaire) et d’Afghanistan (500). L’augmentation la plus importante depuis 2021 concerne les ressortissants syriens (+1 000). Sur les 1 410 décisions prises en 2022, 78 % étaient positives.
L’émigration de citoyens norvégiens vers les pays de l’OCDE a augmenté de 20 % en 2021, pour atteindre 7 000 personnes. Environ 18 % de ce groupe a émigré vers l’Espagne, 18 % vers le Danemark et 17 % vers la Suède.
Eu égard à la situation en Ukraine, certaines exigences réglementaires ont été provisoirement revues à la baisse en 2022 et 2023. Tel est notamment le cas des dispositions de la loi sur l’intégration qui établissent la durée du programme d’initiation et de formation à la langue norvégienne et l’obligation d’y prendre part.
En raison d’une pénurie de main-d’œuvre hautement qualifiée, le gouvernement a accru le quota annuel de travailleurs qualifiés pour le porter à 6 000 pour les années 2022 et 2023, au lieu d’un maximum de 5 000 antérieurement. En 2021 et 2022, l’Agence norvégienne pour l’assurance qualité dans l’éducation (NOKUT) a élargi le système de reconnaissance automatique de manière à couvrir davantage de pays.
À compter du semestre d’automne 2023, les universités et les collèges factureront des frais de scolarité permettant au minimum de couvrir les coûts pour ce qui est des nouveaux étudiants qui suivent une formation diplômante et sont originaires d’autres pays que ceux membres de l’EEE ou la Suisse.
Les modifications apportées à la loi sur la nationalité, qui est entrée en vigueur depuis janvier 2022, durcissent l’exigence générale concernant la durée de résidence dans le pays : elle doit désormais couvrir huit des onze dernières années au lieu de sept des dix dernières auparavant. Les demandeurs dont le revenu indiqué sur leur dernier avis d’imposition atteint un certain seuil minimum doivent avoir résidé en Norvège pendant six des dix dernières années. Depuis le 1er octobre 2022, les compétences orales en norvégien requises pour l’acquisition de la nationalité ont été portées du niveau A2 au niveau B1.
En octobre 2022, le gouvernement a présenté son Plan d’action pour lutter contre le dumping social et contre la criminalité liée au travail. Un nouveau Plan d’action contre le racisme et la discrimination ethnique sera lancé en 2023.
Dans le cadre de son budget national pour 2022, la Norvège a établi une Initiative spéciale en faveur des réfugiés, des populations déplacées et des communautés d’accueil, et elle a nommé un envoyé spécial pour superviser sa mise en œuvre future.
Les communes ont été invitées à accueillir 38 000 réfugiés en 2023, un chiffre en augmentation par rapport aux 35 000 de 2022. L’installation de réfugiés dépend in fine d’une décision prise par chacune des communes à la suite d’ une demande formulée par la Direction de l’intégration et de la diversité (IMDi).
En mai 2023, les crédits du budget national affectés à l’intégration et à l’accueil des demandeurs d’asile ont été augmentés de 6 milliards NOK afin de tenir compte des arrivées en provenance d’Ukraine. Sur ce montant, 3 milliards NOK sont destinées à couvrir la hausse des coûts d’intégration et 2.8 milliards NOK à financer l’accueil des demandeurs d’asile.
En mai 2023, compte tenu de la situation sécuritaire d’ensemble au Soudan, la Commission norvégienne de recours en matière d’immigration (UNE) et la Direction norvégienne de l’immigration (UDI) ont provisoirement suspendu, et ce jusqu’en novembre 2023, l’obligation de retourner dans ce pays, qui est normalement imposée aux demandeurs auxquels le titre de séjour a été refusé.
Pour plus d’informations : www.udi.no | www.imdi.no | www.regjeringen.no