En 2021, la Nouvelle‑Zélande a accueilli 35 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut), soit ‑0.9 % par rapport à 2020. Ce chiffre comprend 9.2 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 19.4 % de migrants de travail, 66.9 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 4.4 % de migrants humanitaires. Environ 800 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 74 000 à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers. L’Inde, l’Australie et la Chine étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2021. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Afghanistan a enregistré la plus forte augmentation (+900) et l’Inde la plus forte diminution (- 5 600) des flux vers la Nouvelle‑Zélande par rapport à l’année précédente.
En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de 19 %, pour atteindre environ 300. La majorité des demandeurs étaient originaires d’Inde (68), de Chine (66) et de Malaisie (34). La plus forte hausse depuis 2021 concerne les ressortissants de Malaisie (+23) et la plus forte diminution les ressortissants d’Inde (‑72). Sur les 590 décisions prises en 2022, 23 % étaient positives.
Le « rééquilibrage de l’immigration » est demeuré un élément de la stratégie post-COVID‑19 de la Nouvelle‑Zélande. Les données récentes mettent en évidence un solde migratoire positif principalement imputable aux entrées de ressortissants étrangers. Stats NZ a provisoirement estimé l’immigration nette annuelle pour l’année qui s’est achevée en avril 2023, soit 72 300 entrées nettes, ce qui représente un retournement de tendance par rapport au solde migratoire négatif et aux 19 300 sorties de 2022. Les voies d’accès à la résidence à travers la « Liste verte » ont été établies pour les métiers hautement qualifiés en tension à l’échelle mondiale. Des modifications ont été apportées en mai 2023 à ce dispositif, dont une nouvelle évaluation est en cours.
Les détenteurs de visas de travail post-études qui suivent une formation de troisième cycle/spécialisée ou d’un niveau inférieur peuvent désormais rester en Nouvelle‑Zélande pendant toute la durée de leurs études dans le pays. Les étudiants de maîtrise et de doctorat peuvent bénéficier de visas d’une durée de trois ans. Les étudiants qui suivent des formations non diplômantes ne seront admissibles que si leur qualification a trait à un métier figurant sur la Liste verte, et ils ne peuvent travailler que dans un domaine en lien avec leurs études.
Le financement de l’immigration a été revu, et la plupart des demandes de visa sont soumises à de nouveaux taux de droits et de taxes depuis le 31 juillet 2022. Le « visa investisseur actif plus » (Active Investor Plus Visa) a été créé pour attirer des investisseurs dotés de capitaux, de compétences et de liens internationaux pouvant aider à bâtir des entreprises néozélandaises de grande valeur.
La catégorie « visa parent de résident » (Parent Resident Visa) a été rouverte en octobre 2022, avec des exigences réduites pour les requérants principaux et un nombre accru de places qui a été porté de 1 000 à 2 500 par an. Début 2023, l’accès au visa de travail pour les victimes de violences familiales a été élargi de sorte que les personnes détentrices d’un « visa partenaire » lié à un immigré temporaire puissent en bénéficier. Un « groupe de référence des populations immigrées » (Migrant Community Reference Group) a également été mis en place pour conseiller le ministre de l’Immigration et faire connaître les points de vue des populations immigrées de la Nouvelle‑Zélande.
Un projet de loi portant modification des dispositions relatives à l’immigration a été présenté au Parlement en mars 2023 en vue d’améliorer les conditions de détention des immigrés irréguliers arrivés en masse sur le territoire, dans le respect de leurs droits. Le gouvernement a également annoncé une réponse provisoire à l’examen de l’immigration réalisé en 2022 par la Commission de la productivité, avec pour principal objectif d’établir un équilibre à long terme entre les objectifs de leur politique d’immigration et ceux de leur action plus large.
À la mi‑2023, le gouvernement a fait savoir que, à partir de la fin de cette même année, les détenteurs d’un visa de travail « employeur accrédité » (Accredited Employer Work Visa – AEWV) qui ne se trouvent pas sur une voie menant à la résidence ne pourront pas rester dans le pays plus de cinq ans consécutifs. Les accords sectoriels qui prévoient une dérogation limitée à la règle de l’AEWV qui impose une rémunération au moins égale au salaire médian demeurent en vigueur dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, des soins, du poisson et des fruits de mer, de la construction et des infrastructures, de la transformation de la viande, ainsi que du tourisme saisonnier de neige et d’aventure, afin de leur permettre de renoncer progressivement à avoir recours aux immigrés les moins bien payés. Un accord sectoriel dans le domaine des transports s’y est ajouté au début de 2023.
Le gouvernement a également annoncé une simplification de la catégorie des immigrés qualifiés (à compter d’octobre 2023). Pour y être admissible, un demandeur devra être en mesure d’exercer une profession réglementée en Nouvelle‑Zélande nécessitant au moins deux années de formation et un baccalauréat ou un diplôme de niveau plus élevé, ou gagner au moins une fois et demie le salaire médian.
Les critères pour pouvoir bénéficier du visa spécial Ukraine de 2022 ont désormais été assouplis. Les personnes dont les visas expirent bientôt ont la possibilité de demander un autre visa de deux ans, afin de leur donner l’assurance de pouvoir rester réfugiées en Nouvelle‑Zélande tant que la guerre durera.
Pour plus d’informations : www.immigration.govt.nz