En 2021, le Luxembourg a accueilli 25 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut et la libre circulation), soit 19 % de plus qu’en 2020. Ce chiffre comprend 67.3 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 8.8 % de migrants de travail, 20 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 3.6 % de migrants humanitaires. Environ 400 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 500 à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers (à l’exclusion de la migration intra-UE). Par ailleurs, 44 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2021, soit une baisse de ‑8 % par rapport à 2020. Ces travailleurs détachés ont généralement des contrats de courte durée.
Le Portugal, la France et l’Italie étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2021. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Portugal a enregistré la plus forte augmentation (+600) des flux vers le Luxembourg par rapport à l’année précédente.
En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 75 %, pour atteindre environ 2 400. La majorité des demandeurs étaient originaires de Syrie (1 000), d’Érythrée (400) et d’Afghanistan (200). La plus forte augmentation depuis 2021 concerne les ressortissants syriens (+600) et la plus forte diminution les ressortissants iraquiens (‑35). Sur les 1 310 décisions prises en 2022, 79 % étaient positives.
L’émigration des citoyens luxembourgeois vers les pays de l’OCDE est restée stable en 2021, avec 4 600 personnes. Environ 44 % de ce groupe a émigré vers l’Allemagne, 27 % vers la France et 9 % vers la Belgique.
En 2021, des modifications ont été apportées à la loi sur l’immigration en vue de réduire la charge administrative imposée aux ressortissants de pays tiers et d’améliorer certaines dispositions relatives aux transferts intragroupes, aux stagiaires et au regroupement familial. Les personnes faisant l’objet d’un transfert intragroupe doivent désormais avoir été embauchées au moins trois mois auparavant. Les règles applicables au séjour des stagiaires et à leurs hôtes ont été simplifiées : les stagiaires doivent présenter un diplôme d’enseignement supérieur obtenu dans les deux années précédant le dépôt de leur demande ou démontrer avoir suivi des études conduisant à un tel diplôme.
Fin 2022, les personnes venues d’Ukraine qui bénéficient d’une protection temporaire et qui ont obtenu un emploi et disposent d’un logement approprié sont en droit de demander un titre de séjour pour travailleur salarié.
Un nouveau projet de loi autorise, dans le cas d’une relation de couple, le séjour du partenaire si aucun des deux n’est marié ou lié par un partenariat à une tiers personne. Un titre de séjour pour raisons privées dans des circonstances exceptionnelles a été établi pour les ressortissants de pays tiers en situation irrégulière dont les liens avec le Luxembourg sont tels que leur expulsion du territoire aurait des conséquences préjudiciables disproportionnées sur leur situation personnelle et familiale.
L’Institut national des langues du Luxembourg (INLL) a été créé en mai 2022 et est présent sur trois sites au sein du pays : à Mersch, à Luxembourg et à Belval. L’objectif est de régionaliser l’éventail de cours proposés de manière à en faciliter l’accès pour la population. L’INLL vise à promouvoir le luxembourgeois et le multilinguisme, à faciliter l’intégration et la cohésion sociale, à encourager les échanges interculturels et à contribuer à l’employabilité de chacun.
Le 20 juin 2022 a été présenté au Parlement un projet de loi ayant pour but d’introduire dans le Code pénal une circonstance aggravante en cas de crime ou de délit à caractère discriminatoire fondé sur l’une des caractéristiques visées à l’article 454 du Code pénal.
Pour faire face à l’afflux de réfugiés ukrainiens, le Code de la Sécurité sociale a été modifié afin qu’une couverture santé soit directement accordée aux bénéficiaires d’une protection temporaire. Le Luxembourg a par ailleurs autorisé les enfants ukrainiens à fréquenter les écoles publiques internationales, a créé une école ukrainienne et recruté davantage d’enseignants.
Une modification de la loi électorale a supprimé l’obligation pour les ressortissants étrangers de résider dans le pays depuis cinq ans pour pouvoir s’inscrire sur les listes électorales pour les élections municipales, de manière à leur permettre de renforcer leur participation à la vie politique du pays. En outre, les délais pour s’inscrire sur les listes électorales, étape indispensable pour une participation (active et passive) des citoyens de l’UE et des ressortissants de pays tiers à ces élections, ont été allongés.
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