En 2021, Israël a accueilli 25 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut), soit 30 % de plus qu’en 2020. Ce chiffre comprend 73 % de personnes relevant de la loi du retour et 27 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante). Environ 42 000 permis ont été délivrés à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers.
La Russie, la France et les États-Unis étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2021. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’ex-URSS a enregistré la plus forte augmentation (1 700) des flux vers Israël par rapport à l’année précédente.
En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 100 %, pour atteindre environ 3 900. La majorité des demandeurs étaient originaires de Russie (1 000), du Bélarus (300) et d’Inde (300). La plus forte augmentation depuis 2021 concerne les ressortissants russes (+1 000) et la plus forte diminution les ressortissants chinois (‑200). Sur les 6 030 décisions prises en 2022, 0.3 % étaient positives.
L’émigration des citoyens d’Israël vers les pays de l’OCDE a augmenté de 14 % en 2021, pour atteindre 9 300 personnes. Environ 36 % de ce groupe a émigré vers les États-Unis, 12 % vers le Canada et 11 % vers l’Allemagne.
L’année 2022 a connu dans le cadre de la Loi du retour une augmentation de l’immigration permanente principalement imputable aux arrivées en provenance de Russie et d’Ukraine. Les procédures d’immigration depuis la Russie et l’Ukraine ont été assouplies, de sorte que les formalités puissent être accomplies après l’arrivée. Des transferts budgétaires depuis tous les ministères ont permis de financer l’accueil de ce surcroît d’immigration en provenance de Russie, d’Ukraine et de Bélarus. Le gouvernement a également amplifié les programmes visant à favoriser l’intégration des immigrés permanents d’origine éthiopienne et de leurs conjoints, et à encourager l’immigration en Israël des étrangers admissibles à l’immigration permanente susceptibles d’être employés par les secteurs de haute technologie.
Le quota d’autorisations de travail pour les Palestiniens s’est élevé à 112 000 en 2022, au lieu de 100 000 au cours de la période 2018‑21. Il a par ailleurs été estimé qu’environ 30 000 Palestiniens sont entrés illégalement en Israël pour y travailler. D’après les estimations, environ un tiers des travailleurs palestiniens employés en Israël sur la foi d’une autorisation de travail en bonne et due forme avaient acheté celle-ci auprès de courtiers clandestins.
Les autres travailleurs temporaires étrangers employés légalement en Israël étaient au nombre de 105 000 en juin 2022. Pour le secteur de la construction, les quotas d’autorisations sont demeurés stables à 22 000, tandis que pour l’agriculture ils ont augmenté en 2021 pour atteindre 31 200. Des quotas d’emploi de travailleurs étrangers ont été ouverts dans un nouveau secteur, celui des projets d’infrastructures essentielles.
Dans le secteur des soins, la moitié des travailleurs étrangers entrés en Israël en vertu d’accords bilatéraux en matière d’emploi. Israël et l’Inde ont passé des accords en mai 2023 en vue de l’admission de travailleurs des secteurs de la construction et des soins. Le recrutement de travailleurs en provenance du Népal a repris après qu’un accord intergouvernemental a été signé en 2020 et mis en application en 2021. Un accord bilatéral en matière d’emploi a été signé avec l’Ouzbékistan en 2022.
En 2022, Israël a enregistré un afflux d’Ukrainiens non admissibles à l’immigration permanente qui ont demandé l’asile dans le pays. Les autorisations de travail et de tourisme délivrées aux Ukrainiens sont automatiquement renouvelées. Les ressortissants ukrainiens en situation irrégulière sont temporairement protégés contre l’expulsion. Le ministère des Affaires sociales met à disposition certains moyens de financement (environ 3 millions EUR) pour assurer leur accueil et subvenir à leurs besoins.
En 2022, l’Administration de la population et de l’immigration, qui dépend du ministère de l’Intérieur, a annoncé que les visas de réadmission des travailleurs étrangers seraient délivrés sous une forme électronique, ce qui supprime la nécessité de se rendre personnellement au bureau de l’Autorité de la population, de l’immigration et des frontières pour en faire la demande, ou de transmettre les passeports des travailleurs à l’Administration pour en permettre le traitement.
Une procédure publiée en juin 2022, mais suspendue dans le cadre d’un recours en instance auprès de la Haute cour de justice (HCJ) vise à limiter l’emploi des immigrés entrés illégalement en Israël tout comme celui des demandeurs d’asile dans la région centrale d’Israël ou à Eilat, aux secteurs économiques où Israël a établi des quotas pour l’emploi légal de travailleurs étrangers (tels que ceux de la construction, de l’agriculture, des soins en institution et de l’hôtellerie – ou encore celui de la restauration si l’immigré a travaillé pendant au moins trois mois avant mars 2023).
Le seuil de salaire minimum applicable aux experts étrangers a été augmenté de 12 % en 2023, pour atteindre 23 460 NIS (environ 5 900 EUR). Les autorisations de travail B‑1 ont commencé à être délivrées par voie électronique en février 2023. La réglementation destinée à permettre aux étudiants étrangers et aux jeunes diplômés d’être embauchés avec un visa de travail Hi-Tech – et avec un seuil de salaire plus bas que pour les autres experts – a été mise en application en mars 2022.
Pour plus d’informations : www.nia.gov.il