En 2023, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de 73 %, pour atteindre environ 35 000. La majorité des demandeurs étaient originaires du Nicaragua (28 000), de Cuba (2 800) et du Venezuela (1 800). La plus forte augmentation depuis 2022 concerne les ressortissants de Cuba (1 700) et la plus forte diminution les ressortissants du Nicaragua (‑91 000). Sur les 22 000 décisions prises en 2023, 13 % étaient positives.
L’émigration de citoyens costariciens vers les pays de l’OCDE a augmenté de 2 % en 2022, pour atteindre 3 500 personnes. Environ 62 % de ce groupe a émigré vers les États-Unis, 8 % vers l’Allemagne et 7 % vers le Mexique.
Le Costa Rica a longtemps été un important pays de transit et de destination pour les réfugiés et les migrants en Amérique latine. Le Costa Rica a cependant été confronté ces dernières années à une forte hausse du nombre de demandeurs d’asile et de l’immigration irrégulière qui met à l’épreuve le système migratoire du pays. Pour y faire face, la politique migratoire du Costa Rica s’est principalement attachée l’année dernière à réguler l’immigration en provenance d’Amérique centrale et du sud.
Dans ce contexte, le Costa Rica a établi à titre temporaire une « catégorie migratoire spéciale » pour les ressortissants cubains, vénézuéliens et nicaraguayens ayant précédemment déposé une demande d’asile encore en instance ou ayant abouti à un rejet. Cette catégorie migratoire spéciale donne à ceux qui retirent leur demande d’asile la possibilité d’obtenir un permis de séjour et de travail temporaire d’une durée de deux ans.
En juin 2023, le Costa Rica et les États-Unis sont parvenus à un accord sur l’ouverture de « bureaux de mobilité sûre » (Safe Mobility Offices – SMO) au Costa Rica. Ceux-ci donnent aux ressortissants du Nicaragua et du Venezuela physiquement présents au Costa Rica et y ayant obtenu le statut de réfugiés au plus tard le 12 juin 2023 la possibilité de déposer directement une demande d’immigration légale aux États-Unis. Cet accord vise à offrir aux migrants des voies d’accès sûres et à lutter contre l’immigration irrégulière, évitant ainsi aux populations concernées d’être victimes de la traite des êtres humains et du trafic de migrants.
En septembre 2023, le Président a déclaré l’état d’urgence en raison du nombre croissant d’entrées clandestines au Costa Rica.
En octobre 2023, la Direction générale de l’immigration (Dirección General de Migración y Extranjería – DGME) a publié une résolution rétablissant l’obligation pour les ressortissants étrangers demandant un premier permis de séjour de s’enregistrer auprès du consulat de leur pays d’origine au Costa Rica avant qu’ils ne puissent demander le document d’identité numérique attestant leur qualité d’immigré (Documento de Identidad Migratoria para Extranjeros – DIMEX).
Fin octobre 2023, le Costa Rica et le Honduras ont mutuellement convenu de rétablir l’entrée sans visa pour les ressortissants du pays partenaire, après avoir tous deux instauré début octobre une exigence de visa.
En mai 2024, le Costa Rica et les États-Unis ont signé deux Protocoles d’accord au cours de la Troisième Réunion ministérielle sur la Déclaration de Los Angeles sur les migrations et la protection qui s’est tenue au Guatemala. Le premier de ces protocoles établit un nouveau partenariat d’échange de données biométriques visant à améliorer la collecte et la comparaison de données biométriques au Costa Rica et à renforcer la gestion des frontières du pays. Le second prévoit un renforcement de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre la traite des êtres humains. Au cours de cette Réunion ministérielle, le Costa Rica et les États-Unis ont également annoncé que les ressortissants équatoriens pourront également bénéficier des « bureaux de mobilité sûre » opérant au Costa Rica.
Pour plus d’informations : www.migracion.go.cr