En 2022, la Nouvelle‑Zélande a accueilli 154 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut), soit 340 % de plus qu’en 2021. Ce chiffre comprend 3 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 49 % de migrants de travail, 47 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 2 % de migrants humanitaires. Environ 10 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 141 000 à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers. L’Inde, les Philippines et la Chine étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2022. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Inde a enregistré la plus forte augmentation (10 000) et les Samoa la plus forte diminution (400) des flux vers la Nouvelle‑Zélande par rapport à l’année précédente.
En 2023, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 410 %, pour atteindre environ 1 700. La majorité des demandeurs étaient originaires d’Inde (700), de Chine (400) et de Malaisie (200). La plus forte augmentation depuis 2022 concerne les ressortissants de l’Inde (600) et la plus forte diminution les ressortissants de l’Ukraine (‑4). Sur les 610 décisions prises en 2023, 31 % étaient positives.
L’émigration des citoyens néo-zélandais vers les pays de l’OCDE a augmenté de 80 % en 2022, pour atteindre 15 000 personnes. Environ 72 % de ce groupe a émigré vers l’Australie, 8 % vers le Royaume‑Uni et 5 % vers les États-Unis.
La Nouvelle‑Zélande a enregistré un nombre croissant de demandes de visas d’étudiants, avec des niveaux en 2023 proches de ceux de la période prépandémique. Les taux de rejet n’en ont pas moins augmenté eu égard aux risques accrus. Le rapport de 2023 commandé par Education New Zealand a constaté que la contribution de l’éducation internationale à l’économie néo-zélandaise pourrait retrouver ses niveaux prépandémiques dès 2030 malgré sa baisse importante (qui l’a fait passer de 3.7 milliards NZD en 2019 à 0.8 milliard NZD en 2022).
En novembre 2023, la durée maximale du visa de travail « employeur accrédité » (Accredited Employer Work Visa – AEWV) a été portée de trois à cinq ans pour la mettre en cohérence avec l’instauration d’une durée maximale de séjour continu de cinq ans pour les détenteurs d’un AEWV. Une fois cette durée maximale de séjour continu atteinte, ceux-ci doivent quitter la Nouvelle‑Zélande pendant 12 mois avant de pouvoir obtenir un autre AEWV. En avril 2024, la durée maximale de séjour continu et la durée maximale de validité du visa ont été ramenées de cinq à trois ans pour les métiers les moins qualifiés.
La Nouvelle‑Zélande a durci les règles applicables aux visas de travail pour répondre à des niveaux d’immigration nette jugés « insoutenables » par le ministre de l’Immigration. Le 7 avril 2024, des modifications de l’AEWV ont été annoncées. Elles se traduisent par une augmentation des exigences en matière d’expérience et de qualifications professionnelles, parmi lesquelles l’instauration d’une obligation de connaissance de la langue anglaise pour les immigrants candidats à des emplois peu qualifiés, ou celle d’un seuil minimum de compétences et d’expérience professionnelles pour la plupart des métiers pouvant donner lieu à la délivrance d’un AEWV.
Les critères d’obtention du visa de résident de la catégorie « immigré qualifié » ont été modifiés le 9 octobre 2023. Parmi les modifications figurent la mise en place d’un système à points simplifié qui établit un seuil plus clair pour l’obtention d’un visa de résident en qualité de travailleur qualifié, ainsi que la suppression des limites de traitement des demandes concernant cette catégorie. Dans le cadre du système à points simplifié, les demandeurs doivent disposer d’une offre d’emploi qualifié en Nouvelle‑Zélande et respecter le seuil spécifique établi pour l’un au moins des trois indicateurs des compétences suivants : les revenus, les qualifications reconnues, ou l’immatriculation professionnelle.
En janvier, les dates de réouverture en 2024 des programmes vacances-travail (Working Holiday Schemes – WHS) dont le nombre de bénéficiaires est plafonné ont été confirmées. Les demandes sont ouvertes jusqu’à ce que le plafond correspondant soit atteint, après quoi le programme sera clos jusqu’en 2025. On compte au total 33 de ces programmes, pour lesquels un quota total de 29 150 places a été fixé, auxquels viennent s’ajouter 13 autres WHS dont le nombre de bénéficiaires n’est pas plafonné.
En septembre 2023, le gouvernement a annoncé de très nombreuses modifications des voies d’accès à l’emploi et à l’immigration en Nouvelle‑Zélande. L’ajout de six métiers à la Liste verte (des métiers hautement qualifiés) a été annoncé en avril 2024. Le nombre maximal d’employeurs saisonniers reconnus (Recognised Seasonal Employer) a été porté de 500 à 19 500 pour la saison 2023/24. Le visa pour aider à la reprise (Recovery Visa) est clos pour les nouvelles demandes depuis le 23 septembre 2023.
En août 2023, une voie d’accès au statut de résident a été annoncée pour les personnes titulaires d’un visa spécial Ukraine arrivées en Nouvelle‑Zélande avant le 15 mars 2024. Le visa de résident ukrainien a été mis en place le 16 mars 2024 et sera maintenu pendant deux ans. Ceux qui ne souhaitent pas demander la résidence peuvent continuer à demander un visa spécial Ukraine.
En mai 2024, la Loi de réforme de l’immigration (Arrivées massives) a été adoptée. Elle comble les lacunes des dispositions qui visaient à assurer une gestion sûre et humaine des arrivées massives irrégulières par la voie maritime.
Pour plus d’informations : www.immigration.govt.nz/