En 2022, le Mexique a accueilli 76 000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents (y compris les changements de statut), soit 12 % de plus qu’en 2021. Ce chiffre comprend 14 % de travailleurs migrants, 43 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 28 % de migrants humanitaires. Environ 7 100 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 24 000 à des travailleurs migrants temporaires et saisonniers.
Le Honduras, le Venezuela et les États-Unis étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2022. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Guatemala a enregistré la plus forte augmentation (2 000) et le Venezuela la plus forte diminution (‑1 100) des flux vers le Mexique par rapport à l’année précédente.
En 2023, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 19 %, pour atteindre environ 141 000. La majorité des demandeurs étaient originaires d’Haïti (44 000), du Honduras (42 000) et de Cuba (18 000). La plus forte augmentation depuis 2022 concerne les ressortissants d’Haïti (27 000) et la plus forte diminution les ressortissants du Venezuela (‑9 400). Sur les 55 000 décisions prises en 2023, 37 % étaient positives.
L’émigration de citoyens mexicains vers les pays de l’OCDE a augmenté de 27 % en 2022, pour atteindre 165 000 personnes. Environ 84 % de ce groupe a émigré vers les États-Unis, 5 % vers l’Espagne et 3 % vers le Canada.
Le 19 septembre 2023, la mesure liée au COVID‑19 qui suspendait les dates limites de toutes les procédures en matière d’immigration qui relèvent du domaine de compétences de l’Institut national de l’immigration pour les ressortissants étrangers possédant un statut de résident temporaire ou permanent au Mexique a été levée.
En janvier 2023, l’Institut national de l’immigration (Instituto Nacional de Migración – INM) du Mexique a augmenté les frais de traitement appliqués par l’administration en cas de demande d’obtention ou de renouvellement d’un permis de séjour, d’une carte de résident, d’un permis de sortie, d’une régularisation ou d’une naturalisation, entre autres. De nouveaux frais de traitement ont été établis pour les visas de séjour temporaire autorisant à exercer des activités rémunérées, les visas pour regroupement familial, et les enregistrements de sociétés (demande initiale et mises à jour/renouvellements). Auparavant, le traitement de ces demandes ne donnait lieu à aucuns frais : pour ces catégories de visas, seule la délivrance des cartes de séjour par l’INM était payante, la demande elle‑même étant gratuite.
Les détenteurs d’un passeport allemand, autrichien, belge, britannique, coréen, espagnol, finlandais, français, hongrois, islandais, italien, japonais, néerlandais, norvégien, roumain, suédois, suisse ou tchèque peuvent désormais utiliser les guichets automatiques en libre‑service disponibles dans les aéroports internationaux de Mexico et de Cancún afin d’accélérer les procédures d’entrée. Auparavant, ce système n’était disponible que pour les détenteurs d’un passeport délivré par le Mexique, le Canada, l’Espagne ou les États-Unis.
Le Brésil et le Mexique ont convenu en 2023 de mettre en place un système de visas électroniques réciproques, en ayant pour objectif commun de parvenir progressivement à des accords d’exemption de visa dans le futur. Selon ce qui est annoncé, l’utilisation réciproque de visas électroniques permettra aux ressortissants brésiliens et mexicains de demander des visas de visiteur pour faire du tourisme ou des affaires dans les deux pays sans avoir besoin de se rendre dans un consulat.
Le gouvernement du Mexique a ouvert un nouveau poste consulaire mexicain à Mumbai pour faire face au volume croissant des demandes de visas de ressortissants indiens désireux de se rendre au Mexique. Il fournira également des services aux ressortissants mexicains en Inde, entre autres fonctions.
Depuis mars 2024, en réaction pour partie aux pertes de vies humaines lors de l’incendie du centre de rétention de Ciudad Juárez, des changements notables dans la gestion des flux migratoires au sein du pays sont en cours. La Commission interministérielle pour un accompagnement intégral en matière d’immigration (Comisión Intersecretarial de Atención Integral en Materia Migratoria) s’attache actuellement à élaborer une nouvelle stratégie globale de mobilité humaine. Pour y parvenir, divers espaces situés au sud du pays sont en cours de reconversion en vue d’aider les ressortissants étrangers en leur permettant notamment de bénéficier de services de santé physique et mentale, de régulariser leur situation et d’obtenir une protection internationale, d’avoir accès aux programmes sociaux, ou de trouver des possibilités d’emploi.
L’Institut national des migrations (INM) travaille également avec les autres niveaux d’administration en vue de faire face à l’afflux accru de migrants irréguliers auquel est confronté le système ferroviaire mexicain. Des mesures comme l’installation de points d’assistance humanitaire sur les principales routes ferroviaires du pays ont été prises. Le ministère des Affaires étrangères (Secretaría de Relaciones Exteriores – SRE) a par ailleurs été invité à déployer des efforts diplomatiques afin que les gouvernements du Venezuela, du Brésil, de la Colombie, de Cuba et du Nicaragua acceptent le retour assisté par voie aérienne de leurs ressortissants.
Pour plus d’informations : www.politicamigratoria.gob.mx | www.comar.gob.mx