En 2021, plus de 12 millions de personnes sont décédées dans les pays de l’OCDE, soit 932 décès pour 100 000 habitants (Graphique 3.5). Ce chiffre est supérieur de près de 1.5 million à celui de 2019, en grande partie à cause du COVID-19. Les maladies du système circulatoire et le cancer demeurent les deux principales causes de mortalité dans la plupart des pays. On observe actuellement dans de nombreux pays à revenu intermédiaire une transition épidémiologique des maladies transmissibles aux maladies non transmissibles qui a déjà eu lieu dans les pays à revenu élevé (Vos et al., 2020[1]). Dans les pays de l’OCDE en 2021, les crises cardiaques, les AVC et d’autres maladies du système circulatoire ont été à l’origine de plus d’un décès sur quatre, et le cancer d’environ un décès sur cinq. Le vieillissement démographique explique en grande partie la prédominance des décès liés à des maladies du système circulatoire — leur nombre augmente régulièrement à partir de 50 ans.
Les maladies respiratoires sont aussi une cause importante de mortalité ; elles comptent pour 9 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les maladies du groupe de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont responsables à elles seules de 3 % des décès. Le tabagisme est le principal facteur de risque pour ces maladies, mais l’exposition professionnelle à des poussières, des vapeurs et des substances chimiques, et la pollution de l’air en général, sont également des facteurs importants.
Le COVID-19 a été à l’origine de 7 % de l’ensemble des décès en 2021 (d’après les données recensées). Depuis, ses effets se sont estompés, mais il reste l’une des principales causes de mortalité. Aux États-Unis, par exemple, il s’agissait de la quatrième cause sous-jacente de mortalité en 2022 (Ahmad et al., 2023[2]).
Les causes externes (notamment les accidents de la route et le suicide) sont à l’origine de 6 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les accidents de la route sont une cause de mortalité particulièrement importante chez les jeunes adultes, alors que le taux de suicide est généralement plus élevé chez les adultes d’âge moyen et les personnes âgées. De plus, dans certains pays, les États-Unis et le Canada notamment, on a observé une augmentation des décès d’adultes d’âge actif par suite d’une intoxication accidentelle associée aux opioïdes (voir la section « Consommation de drogues illicites » au chapitre 4).
Parmi les autres causes de mortalité spécifiques, la maladie d’Alzheimer et les autres formes de démence sont à l’origine de 6 % des décès ; elles sont une cause de mortalité plus importante chez les femmes que chez les hommes. Le diabète représente 3 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les principales causes de mortalité varient selon les catégories socioéconomiques, les maladies les plus évitables étant celles où l’on observe des disparités sociales généralement plus marquées. Par exemple, les personnes les moins instruites sont celles qui sont les plus susceptibles de fumer dans la plupart des pays de l’OCDE, ce qui accroît le risque de développer des cancers et des maladies du système respiratoire (OCDE, 2019[3]).
Dans les pays de l’OCDE, les taux de mortalité standardisés selon l’âge, toutes causes confondues, en 2021, s’inscrivaient dans une fourchette allant de moins de 700 décès pour 100 000 habitants au Japon, en Corée et en Australie, à plus de 1 300 décès pour 100 000 habitants en Lituanie, en Lettonie et au Mexique (Graphique 3.6). Le taux de mortalité total dans la zone OCDE s’élevait, en moyenne, à 923 pour 100 000 habitants en 2021, soit un niveau nettement supérieur à celui observé avant le début de la pandémie de COVID‑19 (770 pour 100 000 habitants en 2019). Parmi les pays candidats à l’adhésion et les pays partenaires, ce sont l’Afrique du Sud et la Bulgarie qui affichent les taux les plus élevés (respectivement 1 893 et 1 504 décès pour 100 000 habitants).