En 2018, l’Italie a accueilli 239 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit 10.1 % de plus par rapport à 2017. Ce chiffre comprend 24.2 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 3.5 % de travailleurs immigrés, 57.4 % de membres de famille (y compris les accompagnants) et 12.8 % de migrants humanitaires. Environ 3 200 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 6 900 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 74 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2018, soit une hausse de 14.3 % par rapport à 2017. Ces travailleurs détachés sont généralement titulaires de contrats de courte durée.
La Roumanie, le Brésil et l’Albanie comptent parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2018. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Inde a enregistré la plus forte hausse (+3 300) et le Nigéria la plus forte baisse (‑5 500) en termes de flux d’entrées en Italie par rapport à l’année précédente.
En 2019, le nombre de personnes ayant déposé une première demande d’asile en Italie a diminué de 34.5 %, pour s’établir à 35 000 environ. La majorité des demandeurs viennent du Pakistan (7 300), du Salvador (2 500) et du Pérou (2 400). La plus forte hausse depuis 2018 concerne les ressortissants du Pérou (+1 700) et le recul le plus marqué les ressortissants du Nigéria (‑4 300). Sur les 93 000 décisions prises en 2019, 19.7 % sont positives.
Adopté en avril 2019, le décret annuel qui définit les flux de l’immigration de travail a fixé à 18 000 les entrées de travailleurs saisonniers et à 12 850 celles des employés et travailleurs indépendants, comme l’année précédente. Sur ce total, 9 850 ont été autorisés à changer de statut à partir d’autres permis, principalement pour suivre des études, une formation et un enseignement professionnel ; 2 400 ont été autorisés à travailler à leur compte, pour des catégories allant des artistes et professionnels aux investisseurs et créateurs de start-ups. L’entrée des travailleurs immigrés ne relevant pas de ces catégories est acceptée à titre dérogatoire.
En juillet 2019, l’Italie et Hong Kong (Chine) ont signé une convention de visa Vacances-Travail, avec un plafond réciproque fixé à 500 visas par an.
Face à l'afflux de migrants sans papiers qui arrivent par la mer sur les côtes italiennes, le ministère de l'Intérieur a été habilité à restreindre ou interdire l'entrée, le transit ou le stationnement de navires dans les eaux territoriales, à l'exception des navires militaires et des navires opérant des services gouvernementaux non commerciaux, pour des raisons d'ordre public et de sécurité.
L’Italie, qui a été l’un des premiers pays frappés par la pandémie de COVID‑19, a imposé des restrictions de déplacement à l’échelle nationale et internationale en mars 2020. À la suite de la fermeture des administrations et du confinement général, les permis arrivant à expiration ont été prorogés. En juin, ils ont été prolongés jusqu’en août. Les permis de travail saisonnier arrivant à expiration en mai 2020 ont été prolongés jusqu’en décembre. Les travailleurs agricoles saisonniers, qu'ils soient nouveaux ou de retour, ne peuvent pas entrer sur le territoire en raison des restrictions de déplacement.
Dans le cadre de la lutte contre la COVID‑19, l’Italie met actuellement en œuvre un programme ciblé de régularisation. Ce programme ne s’adresse qu’aux étrangers ayant travaillé dans les secteurs suivants : l’agriculture et l’élevage, la pêche, les soins de longue durée (pour les personnes souffrant de pathologies graves ou nécessitant une assistance dans leur vie quotidienne), et le travail domestique (ménage, garde d’enfants, etc.). Deux catégories distinctes ont été créées pour le dépôt des demandes, lequel doit intervenir entre le 1er juin et le 15 août. La première catégorie est destinée aux étrangers dont le permis a expiré après le 31 octobre 2019, s’ils prouvent qu’ils se trouvaient en Italie au 8 mars 2020 et qu’ils travaillaient auparavant dans les secteurs indiqués. Les demandeurs recevront un permis temporaire de 6 mois pour chercher un emploi, avec la possibilité de le transformer en permis de séjour pour raisons de travail. La seconde catégorie vise les étrangers qui bénéficient de nouveaux contrats de travail ou qui régularisent l’emploi illégal qu’ils occupent dans les secteurs susmentionnés, et qui étaient présents sur le territoire avant le 8 mars 2020. Les employeurs doivent payer 500 EUR et ceux qui font état d’emplois antérieurs non déclarés seront également tenus de verser des arriérés de salaire et des cotisations sociales, même si les règles relatives à ces versements n’ont pas été mentionnées dans la réglementation initiale relative à la régularisation. On estime le nombre de demandeurs à environ 200 000.
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