Les pays de l’OCDE, à l’exception de la Colombie et de la Turquie, ont admis en tout environ 5.3 millions de nouveaux immigrés permanents en 2019, soit un niveau comparable à 2018. Les flux vers les États-Unis et l’Allemagne (les deux principaux pays d’accueil dans l’OCDE) ont continué de fléchir, tandis qu’ils ont eu tendance à augmenter dans la plupart des autres pays de l’OCDE, notamment en Espagne et au Japon.
Les premières estimations des flux migratoires en 2020 indiquent que la pandémie de COVID‑19 a eu des répercussions majeures sur les flux migratoires au premier semestre 2020, avec un nombre de nouveaux permis de résidence délivrés en baisse de 46 % en moyenne dans l’OCDE. Cette diminution pourrait être partiellement compensée par une augmentation des flux au deuxième semestre de l’année, en particulier pour les étudiants en mobilité internationale, mais le ralentissement économique actuel a aussi de fortes chances d’aggraver l’impact sur les migrations de travail. Au total, 2020 pourrait être une année où les migrations internationales dans la zone OCDE atteindront un niveau historiquement bas.
Après deux années de fléchissement, le nombre de demandes d’asile dans les pays de l’OCDE a rebondi de 11 % en 2019, pour atteindre 1.2 million. Ce nombre reste néanmoins très inférieur aux records de 2015 et 2016. Environ la moitié des demandes d’asile déposées au sein de l’OCDE ont été effectuées dans les pays européens de l’OCDE. Plus de 20 % de l’ensemble des demandeurs d’asile venaient d’Afghanistan, du Venezuela et du Honduras, tandis que le nombre de demandes d’asile en provenance de pays du Moyen-Orient n’a jamais été aussi bas depuis 2013‑14.
D’après des données partielles, le nombre de réfugiés nouvellement admis dans les pays de l’OCDE aurait connu une baisse globale de 25 % en 2019. L’immigration permanente de travail a fortement augmenté (+13 %) et la migration familiale est restée relativement stable.
Les migrations temporaires de travail, à savoir les personnes qui se déplacent pour une durée limitée afin d’accomplir un travail déterminé, continuent leur progression en 2018, atteignant 5.1 millions, contre 4.8 millions en 2017. Des données provisoires indiquent une poursuite de cette tendance à la hausse en 2019. La Pologne, est le premier pays de destination des migrations temporaires de travail, devant les États-Unis. Les principales catégories de migrations de travail sont : les travailleurs détachés au sein de l’UE/AELE (1.7 million), les titulaires de permis vacances-travail (475 000) et les travailleurs saisonniers (323 000, sans compter la Pologne). En 2018, plus de 1.5 million de visas ont été octroyés à des étudiants de l’enseignement supérieur, soit 3 % de plus qu’en 2017. Les flux d’étudiants du supérieur continuent à augmenter en 2019, notamment en Europe.