En 2018, la Nouvelle-Zélande a accueilli 45 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut), soit ‑4.6 % par rapport à 2017. Ce chiffre comprend 12.6 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 20.4 % de travailleurs immigrés, 57.7 % de membres de famille (y compris les accompagnants) et 9.3 % de migrants humanitaires. Environ 23 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 134 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers.
La Chine, l’Indes et les Philippines comptent parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2018. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Afrique du Sud a enregistré la plus forte hausse (+1 200) et le Royaume-Uni la plus forte baisse (‑500) en termes de flux d’entrées en Nouvelle-Zélande par rapport à l’année précédente.
En 2019, le nombre de personnes ayant déposé une première demande d’asile a augmenté de 18.2 %, pour s’établir à 500 environ. La majorité des demandeurs viennent de Chine (91), d’Inde (66) et du Sri Lanka (50). La plus forte hausse depuis 2018 concerne les ressortissants d’Inde (+66) et le recul le plus marqué les ressortissants de Chine (‑12).
D’importants changements continueront d’être apportés jusqu’à la mi‑2021 aux modalités de recrutement de certains travailleurs immigrés temporaires en Nouvelle-Zélande. Le nouveau cadre remplacera six catégories de visas de travail temporaires et comportera trois étapes : une vérification de l’employeur, de l’emploi et du travailleur immigré. En définitive, tous les employeurs devront être agréés avant de pouvoir recruter des travailleurs étrangers, et ceux qui auront très largement recours à ce système seront tenus de démontrer comment ils attirent et retiennent les Néo-Zélandais. Dans le cadre de ces changements, la voie d’accès aux visas de travail en vue d’obtenir le statut de résident (Work-to-Residence) est découplée du statut de l’employeur et rattachée plutôt au revenu du travailleur (les travailleurs dont la rémunération est plus de deux fois supérieure au revenu médian national seront en droit de prétendre au statut de résident).
Les mesures visant à renforcer l’examen du marché du travail (LMT) prévoient l’obligation d’indiquer le salaire au moment de la publication de la vacance de poste et limitent les raisons pour lesquelles un employeur peut refuser la candidature d’un travailleur néo-zélandais qualifié ou susceptible d’être formé soumise par l’intermédiaire du ministre du Développement social et recruter à la place un travailleur étranger. L’examen du marché du travail sera supprimé pour les emplois bien rémunérés en dehors des cinq grandes villes. Dans les régions du pays où les Néo-Zélandais sont moins nombreux à chercher du travail, les conditions de visa pour les immigrés seront plus généreuses. Le revenu médian national deviendra le seul critère retenu pour classer les emplois dans les catégories qualifiées ou peu qualifiées (qui doivent faire l’objet de l’examen), remplaçant ainsi un système complexe de classification des compétences qui ne prend pas en compte toutes les professions et peut entraîner des retards dans le traitement des demandes de visas. Les travailleurs peu qualifiés qui sont parrainés par un employeur pourront tous être accompagnés de leur conjoint et de leurs enfants à charge pendant la durée de leur visa ; leur conjoint se verra accorder un visa de visiteur et, sous réserve d’un examen du marché du travail, pourra chercher un emploi rémunéré. Des accords sectoriels devraient être mis en place dans certains secteurs d’activité pour faciliter l’accès à ces visas parrainés des employeurs qui ont très largement recours aux travailleurs immigrés peu qualifiés s’ils s’engagent à embaucher davantage de Néo-Zélandais et à réduire au fil du temps leur dépendance à la main-d’œuvre étrangère. La mise en place des accords sectoriels est actuellement suspendue en raison de la COVID‑19. Les secteurs qui comptent beaucoup sur les travailleurs immigrés ont été recensés en vue des premières négociations : soins aux personnes âgées en établissement, transformation de la viande rouge, secteur du lait, sylviculture, transport routier de marchandises, transport, tourisme et hôtellerie.
Après avoir fait passer le contingent annuel de réfugiés de 1 000 à 1 500 personnes, avec effet en juillet 2020, le gouvernement a annoncé de nouvelles villes pour leur installation et a augmenté les fonds destinés à les aider à s’installer et à se loger.
Le gouvernement a expérimenté une approche novatrice visant à améliorer les résultats des immigrés récents, des anciens réfugiés et des étudiants internationaux en termes d’inclusion sociale. Il encourage les collectivités locales à créer des cadres de vie accueillants et inclusifs.
Le 13 mai 2020, une nouvelle loi a été adoptée pour donner au ministre de l'Immigration de nouvelles prérogatives pendant une période de temps limitée (12 mois). Le ministre peut en effet modifier les conditions de visa existantes (y compris proroger les dates d’expiration), accorder des visas en l’absence de demande, ou supprimer l’obligation de déposer une demande. La législation permet également de suspendre les demandes de visa déposées à l’étranger pour trois mois maximum à chaque fois. La capacité de traitement des visas en Nouvelle-Zélande a progressivement augmenté à partir de mai 2020, la priorité étant accordée aux demandes de visa de résident et de visa temporaire lorsque le demandeur se trouve en Nouvelle-Zélande ou qu’il est en mesure de prêter son concours à la stratégie gouvernementale de lutte contre la COVID‑19.
Pour de plus amples informations :
https://www.immigration.govt.nz/about-us/what-we-do/welcoming-communities