En 2018, le Japon a accueilli 115 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (changements de statut compris), soit 15.8 % de plus qu’en 2017. Ce chiffre comprend 57.4 % de travailleurs immigrés, 27.7 % de membres de famille (y compris les accompagnants) et 0.1 % d’immigrés admis pour des raisons humanitaires. Environ 124 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 266 000 à des travailleurs immigrés, temporaires ou saisonniers.
Le Viet Nam, la Chine et la Corée sont les trois principaux pays d’origine des nouveaux arrivants en 2018. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Viet Nam a enregistré la plus forte hausse (+25 000) et le Népal la plus forte baisse (‑1 500) en termes de flux d’entrées au Japon par rapport à l’année précédente.
En 2019, le nombre de primo-demandeurs d’asile au Japon a diminué de 1.1 %, pour s’établir à 10 000 environ. La majorité des demandeurs viennent de Sri Lanka (1 500), de Turquie (1 300) et du Cambodge (1 300). La plus forte hausse depuis 2018 concerne les ressortissants de la Turquie (+800) et le recul le plus marqué les ressortissants des Philippines ( 800). Sur les 10 000 demandes traitées en 2019, 0.2 % ont fait l’objet d’une décision favorable.
Au Japon, les principaux changements intervenus en 2019 ont été la création d’une Agence des services de l’immigration et l’introduction de deux nouveaux statuts de résident, à savoir celui de « Travailleur qualifié recherché (i) » et de « Travailleur qualifié recherché (ii) », pour les ouvriers spécialisés de 14 secteurs d’activité reconnus en situation de pénurie de main‑d’œuvre en dépit des efforts déployés par le pays pour améliorer leur productivité et les pourvoir en travailleurs japonais.
La loi relative à la promotion de l’enseignement du japonais a été promulguée en juin 2019. Cette loi doit contribuer à créer des conditions propices à l’apprentissage de la langue japonaise, qui facilitera le quotidien et l’intégration sociale des ressortissants étrangers établis dans le pays. La loi souligne la responsabilité des autorités centrales et locales dans la promotion de cet enseignement
En juin 2019, le statut de résident pour « Activités déterminées » a été adopté pour les travailleurs étrangers qui exercent des activités rémunérées liées aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 pendant 90 jours ou plus. Le dispositif sera désormais reconduit pour les Jeux de 2021. Les conjoints et les enfants sont également autorisés à séjourner dans le pays en tant que personnes à charge.
Depuis mai 2019, ce même statut de résident pour « Activités désignées » s’applique aux étudiants internationaux diplômés d’universités japonaises qui souhaitent rester au Japon pour y travailler. Ce statut leur ouvre de plus vastes perspectives professionnelles. Il fait partie des mesures prises par le Japon pour élargir les possibilités d’emploi des étudiants internationaux après l’obtention de leur diplôme.
En juillet 2019, le Japon a signé un accord de coopération, avec 14 pays supplémentaires souhaitant lui envoyer des stagiaires, pour faciliter la mise en œuvre de la formation technique dispensée et renforcer les relations avec ces pays aux fins d’une sélection adéquate des organismes chargés de superviser le départ des stagiaires.
Un accord sur l’octroi de visas de vacances-travail a été signé avec la Suède en août 2019, sans quota. Les accords conclus avec l’Estonie et les Pays-Bas sont entrés en vigueur en 2020. Il y a désormais 26 pays ou régions avec qui le Japon a mis en place un programme de vacances-travail.
Le Japon a été l’un des premiers pays de l’OCDE touchés par la pandémie, puisqu’un cas confirmé y était recensé dès janvier 2020, mais aussi l’un des moins gravement affectés, avec seulement 20 000 cas avérés environ et moins d’un millier de décès à la mi-juillet 2020. Le pays a pris des mesures énergiques, fermant notamment ses frontières, à partir du mois d’avril, à tous les ressortissants étrangers hormis les résidents permanents spéciaux et certains cas exceptionnels. Les personnes qui sont revenues au Japon ont dû observer une quarantaine de 14 jours et ne pouvaient pas emprunter les transports publics. La plupart des visas délivrés avant le 20 mars ont été invalidés, le régime d’exemption de visa a été suspendu.
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