Le Chili fait partie des pays de l’OCDE qui soutiennent le moins leur agriculture, les aides s’établissant à 2.7 % des recettes agricoles brutes en 2019-21, contre 7.3 % en 2000-02. Depuis que le pays a réduit sa protection aux frontières au cours de la première décennie du siècle, le soutien à l’agriculture n’engendre que de très faibles distorsions des marchés agricoles, le soutien des prix de marché (SPM) étant quasi nul puisque les prix à la production intérieure sont presque complètement alignés sur les prix mondiaux. Les transferts au titre d'un seul produit (TSP) sont donc faibles et se limitent au sucre et à la viande bovine, dont ils représentent 3 % et 2 % des recettes brutes respectives.
Le soutien budgétaire au titre de l’utilisation d’intrants vise essentiellement les petits producteurs, en particulier pour soutenir la formation de capital fixe. Plus de la moitié des dépenses publiques consacrées au secteur agricole financent des services d’intérêt général, intéressant en particulier les infrastructures d’irrigation extérieures aux exploitations, l’inspection et le contrôle, l’accès aux terres et la restructuration foncière, et les systèmes de connaissances et d’innovation agricoles. Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général représentaient, en moyenne, 3.3 % de la valeur de la production agricole en 2019-21, soit un niveau légèrement inférieur à la moyenne OCDE. Le soutien total à l’agriculture représentait 0.3 % du PIB en 2019-21, soit la moitié du niveau relevé en 2000-02.