L'Afrique du Sud a réduit son soutien à l’agriculture lors des réformes du milieu des années 90. Depuis 2010, ce soutien est resté inférieur à 5 % des recettes agricoles brutes. En 2019-21, il correspondait à 2.6 % des recettes agricoles brutes.
Le soutien repose en majeure partie sur le soutien des prix de marché (SPM) et sur les paiements au titre de l’utilisation d’intrants. La distorsion des prix est minime et les prix intérieurs de la plupart des produits sont alignés sur les prix mondiaux, à l’exception du sucre et, dans une moindre mesure, du blé, en raison des droits d’importation, principalement. Par conséquent, seuls ces deux produits font l’objet de transferts au titre d'un seul produit, qui représentaient approximativement 30 % et 5 % des recettes brutes respectives dégagées. La plupart des paiements directs prennent la forme de subventions aux intrants (remboursement de la taxe sur les combustibles) et de subventions à l’investissement destinées aux petites exploitations.
Le soutien aux services d'intérêt général (ESSG) a baissé par rapport à la taille du secteur. Son niveau est inférieur à la moyenne des autres pays couverts dans le présent rapport, et également inférieur à la moyenne OCDE. Au cours de la période 2019-21, l’ESSG a atteint en moyenne 1.4 % de la production agricole en valeur, ce qui est moins élevé que les 3.8 % relevés au début des années 2000. La plupart des paiements comptabilisés dans l’ESSG vont au système de connaissances et d’innovation agricoles, ainsi qu’aux dépenses d’infrastructure. Le soutien entrant dans ces catégories vise à créer un environnement favorable à l’activité des petites exploitations, qui ont vu le jour à la suite de la réforme foncière actuelle, initiée au milieu des années 90. Les dispositifs d’inspection et de contrôle sont une autre composante majeure des services fournis, et gagnent en importance. De manière générale, le soutien a reculé en valeur relative, passant de 0.6 % du PIB en moyenne en 2000-02 à 0.3 % en 2019-21.