La Corée a réduit son soutien à l'agriculture au cours des 30 dernières années. Le soutien aux producteurs est passé de 62 % des recettes agricoles brutes en 1986-88 à 47 % en 2019-21, ce qui reste bien supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Les formes de soutien les plus à même de créer des distorsions prédominent, principalement sous la forme d’un soutien des prix de marché (SPM) maintenu par un système de contingents tarifaires prévoyant des droits de douane élevés hors contingent. Depuis 2015, toutes les restrictions à l’importation applicables aux produits agricoles passent par des droits de douane et des contingents tarifaires.
Les transferts à des produits spécifiques ont représenté 93 % du soutien total aux agriculteurs en 2019-21. Le SPM est également la principale composante des transferts au titre d'un seul produit (TSP). La part des TSP dans les recettes agricoles brutes par produit dépasse 60 % dans les cas du soja, du poivron rouge, de l’ail et de l’orge, et 59 % dans celui du riz.
Pour le reste, le soutien aux producteurs passe essentiellement par des programmes de paiements directs, qui ont été rassemblés au sein d’un seul et même programme en 2020. Il est également assuré, dans une bien moindre mesure, par des régimes d’assurance agricole et des subventions à l’utilisation d’intrants.
En 2019-21, les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (ESSG) ont progressé en valeur absolue, mais reculé en valeur relative pour s’établir à 8.3 % de la production agricole en valeur, soit un niveau bien supérieur à la moyenne OCDE. Ces dépenses ont majoritairement servi à financer le développement et l’entretien des infrastructures (54 %), le reste ayant été consacré à la création de connaissances agricoles (19 %), au stockage public (11 %) et aux services d'inspection et de contrôle (9 %). Le soutien total à l’agriculture (EST) a reculé, passant de 7.6 % du PIB en 1986-88 à 1.5 % en 2019-21, ce qui reste largement supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE.