En Colombie, le soutien accordé aux agriculteurs atteignait, en moyenne, 10 % des recettes agricoles brutes en 2019-21, contre 24 % au début des années 2000. Le soutien des prix de marché (SPM) continue de dominer l’estimation du soutien aux producteurs (ESP), qui représentait presque 90 % de ces transferts. Pour un éventail de produits agricoles, le SPM est déterminé par les mesures aux frontières, comme les droits de douane. Par conséquent, les transferts au titre d’un seul produit (TSP) sont particulièrement élevés pour le riz, le maïs, le lait, la viande porcine et la volaille. En 2019-21, les prix perçus par les agriculteurs étaient supérieurs de 10 % en moyenne aux prix observés sur les marchés mondiaux.
Toujours sur la période 2019-21, les transferts budgétaires aux producteurs représentaient les 10 % restants de l’ESP, et étaient en grande partie basés sur l’utilisation d'intrants variables tels que le soutien au crédit via des taux d’intérêt préférentiels, et sur les subventions à l’achat de machines et d’équipements, ainsi que d’engrais et de semences.
Les allocations budgétaires accordées aux services d’intérêt général du secteur (ESSG) ont été modestes, s’établissant à 1.4 % de la valeur de la production agricole, en moyenne. Le soutien aux services d’intérêt général se concentre sur la recherche agricole et le transfert de connaissances ; les infrastructures, en particulier l’irrigation ; et la restructuration des exploitations (régularisation des titres fonciers et accès aux terres). Dans l’ensemble, le soutien total au secteur (EST) représentait 1.1 % du PIB du pays.