Depuis que la Nouvelle-Zélande a réformé sa politique agricole au milieu des années 80, les mesures susceptibles de fausser la production et les échanges ont pratiquement disparu et le niveau du soutien aux producteurs agricoles est le plus bas de la zone OCDE. Durant la décennie écoulée, le soutien est toujours resté inférieur à 1 % des recettes agricoles, la moyenne de la période 2019-21 s’établissant à 0.8 %. Presque tous les prix sont alignés sur les cours mondiaux. Les exceptions concernent la volaille fraîche et les œufs de consommation, ainsi que certains produits apicoles, qui ne peuvent pas être importés en Nouvelle-Zélande. Ces produits font en effet partie de ceux considérés comme présentant un risque de biosécurité mais ne disposent pas d’une norme sanitaire à l’importation (Import Health Standard – IHS), obligatoire dans de tels cas. Ces restrictions conduisent à un certain soutien des prix du marché (la seule forme de soutien visant des produits particuliers en Nouvelle-Zélande), qui se monte, respectivement, à 15 % et 39 % des recettes agricoles brutes de ces produits en 2019-21 et représente la majeure partie du faible niveau de soutien aux producteurs néo-zélandais. Un soutien aux services utilisés sur l’exploitation, principalement lié à la santé animale et aux catastrophes naturelles, fournit un appui supplémentaire mineur aux agriculteurs.
La politique agricole de la Nouvelle-Zélande se concentre sur la lutte contre les maladies du bétail, l’aide financière en cas de catastrophes naturelles et le système de connaissances et d’information agricoles. Le pays soutient aussi les investissements des collectivités dans les réseaux d’irrigation extérieurs aux exploitations. Ces dernières décennies, la part de la superficie agricole irriguée a considérablement augmenté.
Le soutien aux services d’intérêt général (ESSG) a tout juste dépassé 2 % de la valeur de la production agricole durant la période 2019‑21, ce qui est bien inférieur à la moyenne OCDE. Durant une grande partie des deux dernières décennies, plus de 70 % du soutien total est allé aux services d’intérêt général, la part restante bénéficiant aux producteurs pris individuellement. Le soutien total au secteur a représenté en moyenne 0.3 % du PIB du pays en 2019-21, soit approximativement la moitié de la part observée sur l’ensemble des pays de l’OCDE.