Au Mexique, l’estimation du soutien aux producteurs (ESP) équivalait à 9 % des recettes agricoles brutes en 2019-21, soit environ la moitié de la moyenne des pays de l’OCDE. Le soutien des prix de marché (SPM) au moyen d’une régulation des prix et de mesures aux frontières représentait environ la moitié des transferts totaux aux producteurs. Le SPM ainsi que les paiements au titre de la production et de l’utilisation sans contraintes d’intrants variables, qui correspondent aux dispositifs les plus susceptibles de fausser la production et les échanges, constituent 62 % du soutien aux producteurs. Si la libéralisation des échanges et la réforme de la politique agricole intérieure qui ont eu lieu dans les années 90 ont fait reculer ces formes de soutien, le SPM a regagné du terrain après 2016.
Les paiements au titre des intrants visent principalement la consommation d’électricité. Les paiements directs au titre des superficies et les aides au boisement et à l’agroforesterie représentent également une part importante du soutien, correspondant à 22 % des transferts budgétaires aux producteurs.
Les dépenses au titre des services d’intérêt général (ESSG) représentaient un peu moins de 1 % de la production agricole en valeur et 9 % de l’estimation du soutien total à l’agriculture (EST), ce qui est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE dans les deux cas. Ces dépenses sont en majeure partie consacrées à l’innovation agricole, aux services de vulgarisation et à la formation (à hauteur de 65 %, destinés essentiellement à des instituts techniques et à des établissements d’enseignement), de même qu’aux activités d’inspection et de contrôle (12 %). Le soutien total à l’agriculture au Mexique représentait 0.6 % du PIB en 2019-21, un chiffre proche de la moyenne des pays de l’OCDE. Cette somme est supportée à hauteur d’un tiers environ par les consommateurs, via l’augmentation des prix, tandis que le reste est financé par les contribuables.