Aux Philippines, le soutien aux producteurs en proportion des recettes agricoles brutes (ESP) s’est élevé en moyenne à 27.1 % sur la période 2019-21, soit un niveau supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE et l’un des plus élevés parmi les économies émergentes étudiées dans ce rapport.
Le soutien des prix du marché (SPM), qui reflète les obstacles aux échanges – droits de douane et contingents tarifaires, majoritairement – est la principale composante du soutien fourni aux producteurs philippins, parmi lesquels les principaux bénéficiaires sont les riziculteurs. Les droits élevés sur les importations soutiennent également les prix de la canne à sucre, du maïs, de la viande porcine et de la volaille. Ainsi, les prix à la production sur le marché intérieur sont supérieurs de 40 % en moyenne à ceux sur les marchés internationaux. Les paiements aux agriculteurs soutiennent les intrants variables et les investissements, essentiellement pour les riziculteurs. Le SPM et les paiements au titre de l’utilisation d’intrants – les formes de soutien les plus susceptibles de fausser la production et les échanges – représentent la quasi-totalité du soutien aux producteurs.
Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (ESSG), calculées en pourcentage de la production agricole en valeur, ont plus que doublé entre 2000-02 et 2019-21, en grande partie du fait de la hausse des investissements dans les systèmes d’irrigation et les programmes de vulgarisation agricole. Les dépenses consacrées au stockage public du riz sont également un poste important de cette forme de soutien. Malgré une baisse par rapport à la part de 2.9 % en 2000-02, le soutien global apporté au secteur agricole philippin s’est établi à 2.7 % du PIB en 2019-21, l’un des niveaux les plus élevés de tous les pays examinés.