En Turquie, les transferts aux producteurs agricoles en pourcentage des recettes agricoles brutes se placent légèrement au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. En 2019‑21, le soutien aux producteurs s’établissait autour de 20 % des recettes agricoles brutes, en baisse par rapport aux 24 % de la période 2000‑02. Le soutien prend très majoritairement (pour 64 % en 2019‑21) la forme d’un soutien des prix de marché (SPM) par le biais de droits de douane, ainsi que de réductions des dettes des exportateurs et d’injections de capital dans les entreprises publiques. Ce pourcentage est très supérieur à celui de la moyenne de l’OCDE. Les prix à la production étaient environ 15 % plus élevés que les prix à la frontière sur la période 2019‑21, principalement du fait du soutien bénéficiant aux pommes de terre, au blé, aux graines de tournesol et à la viande bovine. Les prix des autres produits sont alignés sur les prix à la frontière. Les autres types de soutien comprennent pour l’essentiel les primes versées aux producteurs de certains produits, les paiements au titre des superficies sous la forme d’assurances récolte, et les primes d'aide aux achats de gazole et d’engrais. De nombreux prêts bonifiés ont été accordés dans le cadre des mesures de riposte à la pandémie de COVID‑19 en 2020 et ont entraîné une hausse de l’ESP cette année‑là.
Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (mesurées par l’ESSG) s'établissaient à 2.3 % de la valeur de la production agricole sur la période 2019‑21, contre 15.4 % en 2000‑02. Toutefois, les paiements de compensation pour missions de service public ont été particulièrement élevés en 2000‑02 en raison d’un pic d’inflation, c’est pourquoi l’ESSG sur la période 1986‑88 est plus représentative des moyennes passées. Le soutien aux infrastructures d’irrigation constitue la plus grosse part de l’ESSG avec environ 66 % des dépenses en 2019‑21. Viennent ensuite les paiements de compensation pour missions de service public et les injections de capital, d’environ 27 % en 2019‑21. Le soutien total apporté au secteur s’élevait à 1.6 % du PIB en 2019‑21, en recul par rapport aux 3.8 % de 2000‑02. Son rôle dans l’économie s’est donc considérablement réduit.