En Norvège, le soutien à l’agriculture est l’un des plus élevés de la zone OCDE, et se compose principalement de mesures incitatives considérées parmi celles faussant le plus le marché. Les transferts aux producteurs ont constitué la plus grande part des recettes agricoles brutes en 2019‑21 (52 %). Si cette proportion est élevée par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, elle représente une baisse par rapport à la part de 69 % affichée en 2000-02. Le soutien des prix du marché (SPM), essentiellement par l’intermédiaire d’une protection aux frontières et d’une réglementation du marché intérieur, a longtemps été la composante majeure du soutien à l’agriculture et concerne la plupart des principaux produits agricoles, à l’exception de la viande ovine et de la laine. Par conséquent, en moyenne, les prix à la production dépassent de 57 % ceux à la frontière, s’établissant également au-dessous des niveaux historiques, mais nettement au-dessus de la moyenne de la zone OCDE.
Le soutien aux services d’intérêt général (ESSG) représente 4.4 % de la valeur de la production agricole. La plus grande part revient à l’Autorité norvégienne de sécurité des aliments et à l’Université norvégienne pour les sciences de la vie. Les autres secteurs bénéficiant d’un soutien aux services d’intérêt général sont la recherche, l’innovation, les services de vulgarisation et les infrastructures.
Le soutien total en pourcentage du PIB a diminué, passant d’environ 3.5 % dans les années 1980 à moins de 1 % actuellement. Cette évolution reflète la baisse de la part du secteur agricole dans l’activité économique. Les niveaux nominaux de soutien total sont remarquablement stables, progressant en moyenne de 1 % depuis 1986-88 (moins rapidement que l’inflation).