En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 14.3 % des individus âgés de 18 à 24 ans sont sans emploi et ne sont ni scolarisés, ni en formation (neither employed nor in education or training, NEET). Le pourcentage de NEET est supérieur à 25 % chez les 18-24 ans en Afrique du Sud, au Brésil, en Colombie, au Costa Rica, en Italie et en Turquie.
La longueur de la période pendant laquelle les jeunes sont NEET varie selon les pays. En moyenne dans les pays de l’OCDE, 1.5 % des 18-24 ans sont non scolarisés et sont au chômage depuis plus d’un an. Ce pourcentage est égal ou supérieur à 3.0 % en Argentine, au Brésil, en Espagne, en Grèce, en Italie, au Portugal et en République slovaque ; c’est en Grèce qu’il est le plus élevé (7.9 %).
Dans les pays de l’OCDE, le pourcentage de jeunes adultes non scolarisés à la recherche d’un emploi s’établit en moyenne à 1.9 % chez les 15-19 ans ; le pourcentage de NEET au chômage est nettement plus élevé chez les 20-24 ans (6.2 %) et le reste chez les 25-29 ans.
Regards sur l'éducation 2019
Indicateur A2. Transition entre les études et la vie active : Où en sont les jeunes d’aujourd’hui ?
Faits marquants
Contexte
La longueur et la qualité de l’instruction ont un impact sur la transition des individus entre les études et la vie active, au même titre que la situation sur le marché du travail, la conjoncture économique et le contexte culturel. Il est par exemple d’usage que les jeunes terminent leurs études avant de chercher du travail dans certains pays, alors que formation et emploi sont souvent concomitants dans d’autres pays. Dans certains pays, la transition des jeunes entre l’école et la vie active ne diffère guère entre les femmes et les hommes, alors que dans d’autres, les femmes sont nombreuses à se consacrer à temps plein à leur famille dès la fin de leurs études, sans incursion sur le marché du travail. Lorsque le marché du travail est morose, les jeunes ont souvent tendance à prolonger leurs études, car des taux de chômage élevés diminuent le coût d’opportunité de l’éducation, et ils peuvent améliorer leurs compétences en attendant que la situation s’améliore.
Pour améliorer la transition entre l’école et la vie active, quelle que soit la conjoncture économique, les systèmes d’éducation doivent transmettre aux individus les compétences demandées sur le marché du travail. Pour les pouvoirs publics, investir dans l’éducation peut être un moyen sensé de lutter contre le chômage et de produire les compétences requises en vue de la reprise économique. De plus, les investissements publics peuvent cibler des employeurs potentiels pour les encourager à recruter de jeunes adultes.
Rester sans-emploi peut être lourd de conséquences à long terme, en particulier lorsque les périodes de chômage sont longues et que le découragement gagne. Le problème des jeunes NEET est une préoccupation majeure des responsables politiques, d’autant qu’il peut avoir des implications importantes à l’avenir pour les individus et la société si aucune mesure n’est prise pour y remédier.
Autres faits marquants
Dans tous les pays de l’OCDE, le pourcentage de NEET diminue sous l’effet de l’élévation du niveau de formation. En moyenne, le pourcentage de NEET dans l’effectif des 25-29 ans est de 40.1 % si le niveau de formation est inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire, contre 16.8 % s’il est égal au deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou à l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 10.8 % s’il est égal à l’enseignement tertiaire.
Entre 2008 et 2018, les taux d’accès des jeunes adultes à l’enseignement tertiaire ont augmenté. Dans la plupart des pays, cet accès à des possibilités supplémentaires de formation est allé de pair avec une diminution du pourcentage de jeunes actifs occupés. En Espagne par exemple, le taux de scolarisation a augmenté de 18 % environ, tandis que le pourcentage d’actifs occupés non scolarisés a diminué de 21 points de pourcentage depuis 2008 chez les 20-24 ans.
Dans la plupart des pays, les NEET sont en majorité inactifs chez les femmes et chômeurs chez les hommes. En moyenne, chez les NEET non scolarisés de 18 à 24 ans, 10.8 % des femmes sont inactives, contre 6.5 % seulement des hommes, et 5.0 % des femmes sont au chômage, contre 6.4 % des hommes, dans les pays de l’OCDE.
Remarque
Cet indicateur analyse la situation des jeunes à l’âge de la transition entre l’école et le monde du travail : certains d’entre eux sont encore scolarisés, d’autres travaillent déjà et d’autres encore sont sans emploi et ne sont ni scolarisés, ni en formation (neither employed nor in education or training, NEET). Les NEET regroupent à la fois ceux qui ne réussissent pas à trouver du travail (les chômeurs) et ceux qui n’en recherchent pas activement (les inactifs). Une partie des analyses proposées ici se concentre sur les individus âgés de 18 à 24 ans car, bien qu’arrivés au terme de la scolarité obligatoire, nombre d’entre eux poursuivront leurs études.
Analyse
La situation des jeunes adultes sur le marché du travail au sortir de l’école
La scolarité de nombreux jeunes prend fin entre l’âge de 18 et 24 ans. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, près de la moitié (47 %) des 18-24 ans ne sont plus scolarisés. Le pourcentage de 18-24 ans non scolarisés est égal ou supérieur à 60 % en Colombie, en Israël, au Mexique et en Turquie, mais n’atteint pas 40 % en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en Grèce, en Lituanie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Slovénie (voir le graphique A2.1).
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 16 % seulement des 25-29 ans sont encore scolarisés. Ce pourcentage de 25-29 ans encore en formation est toutefois supérieur à 25 % au Danemark, en Finlande, en Islande et en Israël (OCDE, 2019[1]).
Les jeunes adultes qui ne sont plus scolarisés se répartissent entre actifs occupés, chômeurs et inactifs. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 33 % des 18-24 ans travaillent et ne sont plus scolarisés ; en d’autres termes, la plupart des 18-24 ans qui ne sont plus scolarisés travaillent. Le pourcentage d’actifs occupés dans l’effectif total de 18-24 ans non scolarisés est égal ou supérieur à 80 % en Islande, en Norvège, en Nouvelle‑Zélande, aux Pays-Bas, en Suède et en Suisse. Les jeunes éprouvent plus de difficultés à entrer dans la vie active au sortir de l’école dans d’autres pays. En Afrique du Sud et en Grèce par exemple, plus de 30 % des 18-24 ans qui ne sont plus scolarisés sont au chômage (voir le graphique A2.1).
Les jeunes adultes sans emploi au sortir de l’école sont dits « NEET » (de l’anglais neither employed nor in education or training). En moyenne, dans les pays de l’OCDE, le pourcentage de NEET s’établit à 14.3 % dans le groupe d’âge des 18-24 ans. Il est inférieur à 10 % en Allemagne, en Islande, au Luxembourg, en Norvège, aux Pays-Bas, en Slovénie, en Suède et en Suisse, mais égal ou supérieur à 20 % en Afrique du Sud, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, en Espagne, en Grèce, en Italie, au Mexique et en Turquie. Dans la plupart des pays, les NEET sont plus souvent inactifs que chômeurs : en moyenne, 8.6 % de NEET sont inactifs et 5.7 % d’entre eux sont au chômage chez les 18-24 ans dans les pays de l’OCDE. Le pourcentage de NEET au chômage est toutefois supérieur au pourcentage de NEET inactifs en Espagne, en France, en Grèce, en Lettonie, au Portugal et en République slovaque (voir le tableau A2.1).
Variation des pourcentages de NEET au chômage entre les groupes d’âge
Le pourcentage de jeunes adultes non scolarisés à la recherche d’un emploi augmente avec l’âge. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, il s’établit à 1.9 % dans le groupe d’âge des 15-19 ans. Ce pourcentage peu élevé s’explique en partie par le fait que la scolarité obligatoire prend généralement fin entre l’âge de 16 et 18 ans (voir le tableau X1.3). Le pourcentage de NEET au chômage augmente considérablement chez les 20-24 ans (6.2 %) et ne diminue pas chez les 25-29 ans (6.1 %).
Le pourcentage de NEET au chômage est le moins élevé parmi les plus jeunes (les 15-19 ans) dans tous les pays membres et partenaires de l’OCDE. La situation est moins uniforme entre les pays chez les 20-24 ans et les 25-29 ans : le pourcentage de NEET au chômage est supérieur de 2 points de pourcentage au moins chez les 20-24 ans en Argentine, au Brésil, en Colombie, au Costa Rica, en Fédération de Russie, en Lituanie et au Portugal, mais chez les 25-29 ans en Afrique du Sud, au Danemark, en Espagne et en Grèce (voir le graphique A2.2).
Durée du chômage des NEET chômeurs
Les jeunes au chômage au sortir de l’école sont plus susceptibles de revivre cette situation plus tard dans leur carrière et d’être moins bien rémunérés – le scarring effect en anglais, ou séquelle durable d’une entrée « ratée » sur le marché du travail (Eurofound, 2017[2]). La durée de la période de chômage a des effets sensibles sur l’évolution de la vie professionnelle. Le scarring effect est négligeable chez les jeunes peu de temps au chômage (moins de 3 mois), mais il s’amplifie progressivement chez ceux qui restent au chômage plus longtemps (entre 3 et 12 mois) ainsi que chez les chômeurs de longue durée (plus de 12 mois) (OCDE, 2015[3]).
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 2 % des NEET âgés de 18 à 24 ans sont au chômage depuis moins de 3 mois, 2.8 % d’entre eux depuis 3 à 12 mois, et 1.5 % d’entre eux depuis au moins 12 mois. En d’autres termes, chez un pourcentage important de NEET, le chômage n’est pas temporaire – un intermède entre deux postes – mais s’inscrit dans la durée (voir le tableau A2.3).
C’est en Grèce et en Italie que les chômeurs de longue durée sont les plus nombreux parmi les NEET au chômage dans le groupe d’âge des 18-24 ans : plus d’un sur deux est au chômage depuis au moins un an. Par contraste, les chômeurs de longue durée sont proportionnellement les moins nombreux parmi les NEET au chômage au Canada, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, aux États-Unis, au Mexique et en Nouvelle-Zélande, où moins de 10 % d’entre eux sont au chômage depuis au moins un an (voir le graphique A2.3).
Variation du pourcentage de NEET inactifs entre les hommes et les femmes
Les NEET sont en majorité inactifs chez les femmes et chômeurs chez les hommes. En moyenne, chez les 18‑24 ans non scolarisés, 10.8 % des femmes sont inactives, contre 6.5 % seulement des hommes, et 5.0 % des femmes sont au chômage, contre 6.4 % des hommes, dans les pays de l’OCDE (OCDE, 2019[1]).
Différents facteurs contribuent à l’inactivité, c’est-à-dire le fait de ne pas travailler et de ne pas être activement à la recherche d’un emploi. Les principales causes de l’inactivité sont liées aux responsabilités familiales chez les femmes, mais aux problèmes de santé et autres chez les hommes (OCDE, 2017[4]). Lors de l’interprétation du pourcentage de NEET, il convient de garder à l’esprit le fait que certains, peu nombreux, d’entre eux le sont temporairement et reprendront rapidement une activité professionnelle ou des études. Un petit nombre d’entre eux peuvent également se décourager et cesser de chercher du travail, persuadés qu’il n’y a pas d’offres d’emploi pour eux (Eurofound, 2016[5]).
Le pourcentage de NEET inactifs augmente avec l’âge chez les femmes, mais tend à rester plus ou moins stable chez les hommes. Chez les NEET âgés de 15 à 19 ans, 5.5 % des femmes et 4.3 % des hommes sont inactifs en moyenne, dans les pays de l’OCDE, soit une différence de moins de 2 points de pourcentage entre les sexes. Ce pourcentage d’inactifs augmente dans le groupe d’âge des 20-24 ans et des 25-29 ans et passe respectivement à 11.6 % et à 16.5 % chez les femmes et à 6.5 % et à 5.6 % chez les hommes, soit une différence de plus de 10 points de pourcentage entre les sexes (OCDE, 2019[1]).
Chez les 25-29 ans, l’effectif d’inactifs varie de 20 points de pourcentage au moins entre les sexes en Colombie, au Costa Rica, au Mexique, en République slovaque, en République tchèque et en Turquie. Le Mexique et la Turquie sont les deux seuls pays de l’OCDE où il varie de plus de 35 points de pourcentage entre les sexes. Dans ces deux pays, comme dans bien d’autres, l’effectif important de NEET dans l’ensemble s’explique par le pourcentage élevé de NEET inactifs chez les femmes (OCDE, 2019[1]).
Niveau de formation et exposition au risque de devenir NEET
À l’âge de 25 ans, la plupart des jeunes adultes ne sont plus scolarisés et, s’ils le sont encore, ils ont déjà décroché un premier diplôme tertiaire. L’âge typique d’obtention d’un diplôme de licence (ou formation équivalente) varie entre 21 et 24 ans (voir le tableau X.1a). Les jeunes adultes sont plus exposés au risque de devenir NEET s’ils ne sont pas diplômés de l’enseignement tertiaire que s’ils le sont. En moyenne, le pourcentage de NEET chez les 25-29 ans s’établit à 10.8 % si le niveau de formation est égal à l’enseignement tertiaire, contre 16.8 % s’il est égal au deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou à l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 40.1 % environ s’il est inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire. La situation est particulièrement grave pour les 25-29 ans dont le niveau de formation est inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire en Afrique du Sud, en Lituanie et en République slovaque, où le pourcentage de NEET passe la barre des 60 % chez ces jeunes adultes non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Le pourcentage de NEET est également très élevé en France, en Grèce, en Irlande, en Italie, en Pologne, en République tchèque et en Slovénie, où la moitié au moins des 25-29 ans sont concernés (voir le graphique A2.4).
Être diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire réduit sensiblement le risque d’être NEET. L’impact positif de l’élévation du niveau de formation sur le risque de devenir NEET est particulièrement important en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Lituanie, au Luxembourg, en République slovaque, en République tchèque, en Slovénie, en Suède et en Suisse. Dans tous ces pays, le pourcentage de NEET diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire représente un tiers environ du pourcentage de NEET dont le niveau de formation est inférieur chez les 25-29 ans (voir le graphique A2.4).
Le pourcentage de NEET est supérieur à 20 % chez les 25-29 ans quel que soit leur niveau de formation en Afrique du Sud, en Grèce, en Italie et en Turquie. Toutefois, même dans ces pays, l’élévation du niveau de formation est bénéfique et réduit sensiblement le risque de devenir NEET (voir le graphique A2.4).
Évolution de la transition entre les études et la vie active
En 2008, l’année où la crise financière et économique a éclaté dans de nombreux pays, le pourcentage de jeunes adultes non scolarisés sans emploi avait atteint un niveau des moins élevés de la première décennie du XXIe siècle. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, le pourcentage de NEET âgés de 20 à 24 ans, 15.3 % en 2008, a fortement augmenté dans les années qui ont suivi la crise et a atteint un niveau sans précédent en 2010/11 en de nombreux endroits. Entre 2010 et 2018, le pourcentage de sans-emploi ni scolarisés, ni en formation a diminué de 4 points de pourcentage chez les 20-24 ans en moyenne, dans les pays de l’OCDE : il est passé de 19.0 % en 2010 à 15.3 % en 2018, un pourcentage du même ordre que dix ans auparavant (voir le tableau A2.2 et OCDE (2019[1])).
Le pourcentage de NEET enregistré en 2018 est plus élevé qu’en 2008 chez les 20-24 ans dans la plupart des pays de l’OCDE, mais a sensiblement diminué dans un certain nombre de pays. Parmi les pays dont les données de 2008 et de 2018 sont comparables, c’est en Hongrie qu’il a le plus diminué en valeur relative, passant de 18.4 % à 15.4 % (soit une diminution de 16 %). Les États-Unis affichent également une évolution significative : le pourcentage de NEET a chuté de 14 % (voir le tableau A2.2).
Au cours des dix dernières années, la tendance à l’amélioration de l’accès des jeunes adultes à l’enseignement tertiaire ne s’est pas démentie (voir l’indicateur B1). En Espagne, le taux de scolarisation des 20-24 ans a augmenté de 18 points de pourcentage, passant de 34 % en 2008 à 52 % en 2018, la progression la plus forte durant cette période. En Autriche, le pourcentage de jeunes adultes toujours scolarisés a augmenté de près de 10 points de pourcentage entre 2008 et 2018 (voir le tableau A2.2).
Dans la plupart des pays, l’amélioration de l’accès à l’enseignement est allée de pair avec une diminution du pourcentage de jeunes actifs occupés. Parmi les pays de l’OCDE dont les données de 2008 et de 2018 sont comparables, cette diminution représente au moins 10 points de pourcentage en Autriche, en Espagne, en Norvège et au Portugal chez les 20-24 ans. En Espagne, le pourcentage d’actifs occupés non scolarisés en 2018 est inférieur de près de 20 points de pourcentage à celui enregistré en 2008, tandis que le taux de scolarisation a augmenté de 18 points de pourcentage chez les 20-24 ans. L’inverse s’observe dans certains pays : le pourcentage d’actifs occupés non scolarisés a augmenté, alors que le taux de scolarisation a diminué chez les 20-24 ans entre 2008 et 2018 en Hongrie et en Nouvelle-Zélande (voir le tableau A2.2).
Variation infranationale du pourcentage de NEET chez les jeunes
Le pourcentage de jeunes sans-emploi ni scolarisés, ni en formation varie sensiblement entre les entités infranationales, comme entre les pays de l’OCDE. Parmi les régions de l’OCDE, le pourcentage de NEET âgés de 18 à 24 ans s’établit à 2.1 % seulement dans une région du Japon, mais atteint 48.8 % dans une région de Turquie. Les moyennes nationales peuvent aussi occulter le fait que le pourcentage de NEET peut être nettement plus élevé ou moins élevé dans certaines régions, qui font dès lors figure d’exception (OCDE, 2019[6]).
Dans 18 pays membres et partenaires de l’OCDE, le pourcentage de NEET chez les 18-24 ans varie au moins du simple au double entre les entités infranationales les mieux loties et les plus mal loties. En Fédération de Russie, le ratio entre les régions où ce pourcentage est respectivement le plus et le moins élevé est égal à 12, tandis qu’en Espagne, il y a environ trois fois plus de NEET dans la région la plus mal lotie (30.7 %) que dans la région la mieux lotie (9.9 %) (OCDE, 2019[6]).
À l’autre extrême, c’est au Danemark, en Slovénie et en Suède, parmi les pays membres et partenaires de l’OCDE, que l’effectif de NEET varie le moins entre les régions : la différence entre les régions où l’effectif de NEET est respectivement le plus et le moins élevé est inférieure à 3 points de pourcentage. Ces trois pays comptent au plus huit entités infranationales. En Finlande, aux Pays-Bas et en Norvège, le pourcentage de NEET varie également peu entre les régions : dans ces trois pays, la différence entre les régions est inférieure à 4 points de pourcentage (OCDE, 2019[6]).
Dans les pays de l’OCDE, l’activité économique et l’emploi tendent à se concentrer dans les villes (OCDE, 2018[7]). Toutefois, des tendances différentes s’observent quant au pourcentage de NEET dans les capitales des pays de l’OCDE. La région de la capitale affiche le pourcentage de NEET le moins élevé dans de nombreux pays, notamment au Chili, au Danemark, en Finlande et en République tchèque, mais se situe au premier rang en Allemagne, en Autriche et en Belgique du classement des régions en fonction de l’importance du pourcentage de NEET (OCDE, 2019[6]).
Définitions
Le niveau de formation correspond au plus haut niveau d’enseignement dont les individus sont diplômés.
Actifs occupés, chômeurs et inactifs : voir la section « Définitions » de l’indicateur A3.
Par individus scolarisés, on entend les individus scolarisés ou en formation dans le cadre institutionnel durant les quatre semaines précédant l’enquête.
Niveaux de formation : les niveaux de la CITE 2011 sont tous décrits dans le Guide du lecteur, au début du présent rapport.
Par NEET (de l’anglais employed nor in education or training), on entend les jeunes sans emploi qui ne sont ni scolarisés, ni en formation.
Méthodologie
Les données se rapportent dans l’ensemble au deuxième trimestre de l’année scolaire, car c’est la période la plus probante pour déterminer si les jeunes sont encore scolarisés ou s’ils ont arrêté leurs études pour entrer dans la vie active. Le deuxième trimestre de l’année scolaire correspond au premier trimestre de l’année civile (janvier, février et mars) dans la plupart des pays, mais au deuxième trimestre de l’année civile (mars, avril et mai) dans quelques pays.
Comme le fait d’être scolarisé ou en formation implique ici de l’être dans le cadre institutionnel, les sans-emploi qui suivent une formation en dehors du cadre institutionnel sont classés dans la catégorie des NEET.
Voir l’indicateur A1 pour des informations sur la méthodologie concernant les variations infranationales.
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2019[8]) pour de plus amples informations. Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://doi.org/10.1787/f8d7880d-en).
Source
Voir les sources de l’indicateur A1.
Note concernant les données d’Israël
Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennes compétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jérusalem-Est et des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
Références
[2] Eurofound (2017), Long term unemployed youth - Characteristics and policy responses, https://www.eurofound.europa.eu/publications/report/2017/long-term-unemployed-youth.
[5] Eurofound (2016), Exploring the diversity of NEETs, Publications Office of the European Union, Luxembourg, http://dx.doi.org/10.2806/62307.
[1] OCDE (2019), Base de données de Regards sur l’éducation - Transition de l’école au travail, http://stats.oecd.org/Index.aspx?datasetcode=EAG_TRANS.
[8] OCDE (2019), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018: Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[6] OCDE (2019), Statistiques régionales - Education au niveau régional, http://stats.oecd.org/Index.aspx?datasetcode=REGION_EDUCAT.
[7] OCDE (2018), OECD Regions and Cities at a Glance 2018, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/reg_cit_glance-2018-en.
[4] OCDE (2017), Panorama de la société 2016: Les indicateurs sociaux de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/soc_glance-2016-fr.
[3] OCDE (2015), Perspectives de l’OCDE sur les compétences 2015: Les jeunes, les compétences et l’employabilité, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264235465-fr.
Tableaux de l’indicateur A2
Tableau A2.1 Pourcentage de 18-24 ans scolarisés ou non, selon leur situation au regard de l’emploi (2018)
Tableau A2.2 Évolution du pourcentage de jeunes adultes scolarisés ou non, occupant un emploi ou non, selon le groupe d’âge (2008 et 2018)
Tableau A2.3 Pourcentage de 18-24 ans scolarisés ou non, selon leur situation au regard de l’emploi et la durée de leur période de chômage (2018)
Date butoir pour les données : 19 juillet 2019. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne sur : http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en. D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
StatLink : https://doi.org/10.1787/888933980811