Le tabac et l’alcool constituent des facteurs de risque majeurs pour au moins deux des principales causes de mortalité précoce : les maladies cardiovasculaires et le cancer.
En moyenne, la proportion de fumeurs quotidiens dans la population adulte était de 18 % environ en 2017 ( 7.13). En gardant à l’esprit les problèmes de mesure, il semble que les écarts de résultats entre les pays de l’OCDE soient profonds. Les taux de tabagisme étaient les plus bas au Mexique et en Islande (moins de 10 % de la population adulte) et les plus élevés en Grèce, en Hongrie et en Turquie (plus de 25 %). Ils sont plus importants chez les hommes que chez les femmes dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE, sauf en Suède et en Islande, où l’écart entre les sexes est inférieur à 1 %. Hormis l’Autriche et la République slovaque, tous les pays de l’OCDE ont connu un recul marqué de leur taux de tabagisme au cours des dix-huit dernières années. En moyenne, dans l’ensemble de l’OCDE, le taux a diminué de plus d’un quart, passant de 26 % en 2000 à 18 % en 2017. Des réductions particulièrement importantes ont été enregistrées en Irlande, aux Pays-Bas et en Norvège. Parmi les pays partenaires de l’OCDE, le taux de tabagisme est en général faible au Brésil (7 %) et élevé en Indonésie et dans la Fédération de Russie (plus de 30 %).
La consommation d’alcool, mesurée par les données enregistrées sur les ventes annuelles, s’établit à 8,8 litres d’alcool pur par adulte, en moyenne, dans les pays de l’OCDE, sur la base des données disponibles les plus récentes ( 7.14). C’est la France, la Lituanie et la République tchèque qui déclarent la plus forte consommation d’alcool, avec 11.5 litres ou plus par adulte par an. La consommation d’alcool est faible en Turquie et en Israël, ainsi que dans les économies émergentes que sont l’Indonésie et l’Inde, où les traditions religieuses et culturelles limitent la consommation d’alcool chez certaines catégories de la population. Bien que la consommation moyenne d’alcool ait légèrement reculé dans de nombreux pays de l’OCDE depuis 2000 – une baisse d’environ 0.7 litre par adulte en moyenne -, elle a augmenté de deux litres ou plus en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne, ainsi que dans des pays partenaires clés comme la Chine et l’Inde. Une analyse de l’OCDE fondée sur des données individuelles montre que les hommes ayant un faible statut socio-économique sont plus susceptibles de consommer de grandes quantités d’alcool que les hommes au statut socio-économique élevé, alors que l’on observe l’inverse chez les femmes (OCDE, 2015).
Les adolescents deviennent dépendants plus rapidement que les adultes, et la consommation régulière de tabac et d’alcool est associée à de plus mauvais résultats sur les plans psychologique, social, physique et scolaire, ainsi qu’à la violence, aux blessures, à la toxicomanie et aux comportements sexuels à risque (OCDE, 2015). En moyenne, un jeune de 15 ans sur huit déclare fumer au moins une fois par semaine. La proportion de fumeurs chez les adolescents est comprise entre moins de 5 % au Canada, en Islande et en Norvège et 20 % environ en France, en Hongrie et en Italie ( 7.15). Les taux sont particulièrement supérieurs chez les garçons dans la Fédération de Russie, en Finlande, en Israël et en Lituanie, alors que l’inverse est vrai au Luxembourg et en République tchèque.
Quant à l’ivresse, en moyenne, un jeune de 15 ans sur cinq déclare avoir déjà été en état d’ébriété au moins deux fois. Les taux vont de 10 % en Israël à plus de 35 % au Danemark, en Hongrie et en Lituanie ( 7.16). Les garçons sont davantage susceptibles que les filles d’avoir déjà été ivres, notamment en Autriche, dans la Fédération de Russie, en Hongrie, en Israël, en Italie, en Lettonie, en Lituanie et en Suisse. Le Royaume-Uni est le seul pays où les épisodes déclarés d’ébriété sont plus fréquents chez les filles que chez les garçons.