La satisfaction à l’égard de l’existence mesure le jugement que les individus portent sur leur vie et constitue un indicateur subjectif qui complète des indicateurs plus objectifs de la qualité de la vie.
Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer leur satisfaction globale à l’égard de l’existence sur une échelle de 0 à 10, les habitants de l’OCDE lui ont attribué une note de 6.7, en moyenne, en 2016-17 ( 8.1). Ce sentiment n’est cependant pas équitablement réparti dans les pays de l’OCDE. C’est en Finlande, au Danemark et en Norvège que les niveaux de satisfaction sont les plus élevés (7.5 et plus), et les autres pays nordiques les suivent de près. Le niveau mesuré de satisfaction à l’égard de l’existence dans ces pays est supérieur d’environ 2.5 points à celui de la Grèce, qui se situe tout au bas du classement. De faibles degrés de satisfaction sont également observés en Turquie, au Portugal, en Hongrie, en Estonie et en Corée. La satisfaction à l’égard de l’existence varie également d’un pays émergent à l’autre, avec des niveaux supérieurs à 6 en Arabie Saoudite, en Argentine, au Brésil, en Colombie et au Costa Rica, et inférieurs à 5 en Afrique du Sud et en Inde.
Le niveau global de satisfaction à l’égard de l’existence dans l’OCDE en 2016-17 est similaire à celui de 2006-07 ( 8.1). Il n’a diminué que dans neuf des 36 pays de l’OCDE, les baisses les plus prononcées étant observées en Espagne, en Grèce et en Italie, trois pays frappés de plein fouet par la crise économique mondiale en 2008-09. Il a en revanche considérablement progressé en Lettonie, en Hongrie et Islande.
La satisfaction à l’égard de l’existence varie avec la catégorie sociodémographique ( 8.2). Si les hommes et les femmes affichent dans l’ensemble des niveaux de satisfaction analogues dans les pays de l’OCDE, des écarts considérables apparaissent dans certains pays, comme l’Italie et le Royaume-Uni, où les hommes déclarent un taux de satisfaction plus élevé que les femmes, et au Japon et en Corée, où l’inverse se produit. Le niveau de satisfaction à l’égard de l’existence diminue généralement avec l’âge, les jeunes étant dans l’ensemble plus heureux que les groupes plus âgés. Les plus satisfaits de leur existence dans l’OCDE sont les jeunes en Finlande et en Islande, les moins satisfaits les individus âgés de 50 ans et plus en Grèce. Un emploi à plein temps, un niveau d’instruction supérieur et des revenus élevés vont généralement de pair avec un niveau de satisfaction plus élevé, alors que le lieu de résidence (milieu urbain ou rural) ne semble pas influer sur le niveau de satisfaction moyen. Il n’en demeure pas moins que le niveau de satisfaction est considérablement supérieur dans les zones rurales qu’urbaines en Australie et en République tchèque, alors que c’est le contraire qui se vérifie en Corée, en Lettonie, en Lituanie et au Mexique, ainsi que dans tous les pays émergents.
Un aperçu des émotions et des sentiments quotidiens des individus, établi à partir des indices Gallup d’expériences positives et négatives, est présenté au 8.3. Parmi les pays de l’OCDE, l’indice composite d’« expériences positives » affiche ses plus hauts niveaux au Mexique et en Norvège, et le plus faible en Turquie ; l’indice d’« expériences négatives » enregistre son niveau le plus élevé en Grèce, et le plus bas en Estonie. Dans tous ces pays, un niveau élevé sur l’indice d’expériences positives est généralement associé à un degré élevé de satisfaction à l’égard de l’existence ; il n’existe en revanche qu’une faible corrélation négative entre les indices d’expériences positives et négatives.