En 2017, 4 400 nouveaux immigrés ont obtenu un permis de résident de plus de 12 mois en Lettonie (hors ressortissants de l’UE), soit trois fois plus qu’en 2016. Ce chiffre comprend 36.5 % de travailleurs immigrés, 26.7 % de membres de la famille (y compris les accompagnants), 24.3 % d’immigrés venus pour leurs études et 12.5% d’autres migrants.
Environ 500 permis de courte durée ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale et 600 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 1 400 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une augmentation de 25.6 % par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés sont en général titulaires de contrats de courte durée.
La Russie, l’Ukraine et l’Inde comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Inde a enregistré la plus forte hausse (600) et la Russie la plus forte baisse (-400) de leurs flux d’entrées en Lettonie par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a diminué de 50.7 %, pour s’établir à 200 environ. Les groupes de demandeurs les plus importants viennent de la Russie (50), de l’Iraq (20) et de l’Azerbaïdjan (15). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de la Russie (+25) et le recul le plus marqué, les ressortissants de la Syrie (-100). Sur les 100 décisions prises en 2018, 24 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants lettons vers les pays de l’OCDE a augmenté de 13.7 % pour s’établir à 15 000 personnes. Environ 48.7 % d’entre elles ont émigré en Allemagne, 8.0 % aux Pays-Bas et 5.8 % en Estonie.
Entré en vigueur fin 2015, un plan d’action destiné aux personnes qui ont besoin d’une protection internationale a fait l’objet d’un rapport d’examen et a été approuvé par le Conseil des ministres en novembre 2017. Le rapport préconisait d’intensifier les efforts visant à fournir un hébergement à ces populations et également à améliorer la coopération entre les parties prenantes, dont les autorités publiques et les organisations non gouvernementales. Il proposait de désigner comme autorité de coordination un organisme public, qui serait chargé de suivre la situation régulièrement et de résoudre les éventuels problèmes. En 2018, un guide pour les demandeurs d’asile en Lettonie a été publié en dix langues.
Les actions se poursuivent pour explorer les possibilités de restaurer des relations avec les émigrés lettons. Le ministère des Affaires étrangères a mené une enquête auprès de 350 scientifiques d’origine lettone. Intitulée « Les scientifiques lettons dans le monde : réseaux de coopération et perspectives », elle a montré que deux tiers des scientifiques émigrés étaient vivement intéressés par une coopération avec des scientifiques habitant en Lettonie. La quatrième édition du Congrès mondial des scientifiques lettons s’est tenue à Riga en juin 2018.
Un projet pilote lancé en 2018 par le ministère de la Protection de l’environnement et du Développement régional a chargé cinq « coordinateurs régionaux de l’émigration de retour » de prendre contact avec les ressortissants lettons vivant à l’étranger. Au cours des huit premiers mois du projet, les coordinateurs ont contacté environ 1 300 familles lettones émigrées, dont 10 % sont revenues en Lettonie. Les coordinateurs informent les émigrés de l’évolution des conditions de vie en Lettonie et des possibilités qui leur sont offertes. Les émigrés qui reviennent dans le pays dans le cadre de ce projet peuvent également bénéficier d’une aide financière, d’un montant maximum de 9 000 EUR, pour créer une entreprise.
En février 2018, pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre, le Conseil des ministres a publié une liste des professions pour lesquelles le recrutement de ressortissants des pays hors EEE serait facilité. Cette liste de 237 professions a permis d’abaisser les seuils de rémunération au titre de la Carte bleue européenne (1.2 fois le salaire annuel moyen, contre 1.5 fois habituellement). Les demandeurs qui ne satisfont pas aux critères de la Carte bleue européenne peuvent être embauchés après un test du marché du travail de 10 jours, au lieu d’un mois.
Des modifications ont été apportées à la Loi sur l’immigration en juillet 2018. Elles ont transposé dans la législation lettone la Directive européenne 2016/801 relative aux étudiants et aux chercheurs, en définissant un statut étudiant et en allongeant de six à neuf mois la durée du permis de recherche d’emploi pour les nouveaux diplômés, même s’il ne permet pas de travailler. D’autres modifications vont plus loin que la transposition. Les étudiants en maîtrise ou en doctorat bénéficient désormais d’un accès illimité au marché du travail, et tous les autres peuvent travailler jusqu’à 40 heures par semaine pendant les vacances universitaires, en plus des 20 heures autorisées hors vacances. Les permis étudiants comprennent quatre mois de séjour après la fin des études pour permettre aux personnes qui décident de rester et de travailler en Lettonie de remplir les formalités nécessaires à l’obtention de leur prochain permis de résident.
La Loi sur l’immigration définit aussi des motifs de refus de délivrance ou de renouvellement d’un permis étudiant ceux-ci étant : absence de progrès dans les études, avant l’expulsion pour mauvais résultats, en cas d’échec à deux reprises ou d’un temps d’accomplissement d’un cycle d’études plus long que la normale (une année supplémentaire pour des cycles de trois ans maximum et deux années supplémentaires au-delà de trois ans).
Pour de plus amples informations :
www.pmlp.gov.lv
www.csb.gov.lv
www.emn.lv