En 2017, le Danemark a accueilli 57 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit -6.4 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 51.5 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 13.4 % de travailleurs immigrés, 20.6% de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 4.8 % de migrants humanitaires.
Environ 8 900 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 5 600 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers et stagiaires (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 16 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une baisse de 0.7 % par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés étaient généralement titulaires de contrats de courte durée.
La Roumanie, la Pologne et la Syrie comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Iran a enregistré la plus forte hausse (+500) et la Syrie la plus forte baisse (-6 500) de leurs flux d’entrées au Danemark par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale au Danemark a augmenté de 11.3 %, pour s’établir à 3 500 environ. La majorité des demandeurs viennent d’Érythrée (700), de Syrie (600) et de Géorgie (400). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de l’Érythrée (+400) et le recul le plus marqué, les ressortissants de la Syrie (‑200). La moitié (49.8 %) des 2 600 décisions prises en 2018 étaient positives.
L’émigration des ressortissants danois vers les pays de l’OCDE a diminué de 1.9 % pour s’établir à 10 000 personnes. Une sur cinq (20.1 %) a émigré en Allemagne ou en Suède (18.2 %) et 11.1 % en Norvège.
En mars 2018, le ministère de l’Économie et de l’Intérieur a publié un plan comprenant un large éventail de mesures regroupées sous le titre « démantèlement des sociétés parallèles et des ‘ghettos’ d’immigrés d’ici 2030 ». Ce plan prévoit des changements physiques dans les zones résidentielles considérées comme des « ghettos », un concept créé en 2010. Le ministère des Transports, du Bâtiment et du Logement met régulièrement à jour une « liste des ghettos », en tenant compte des zones d’habitation d’au moins 1 000 habitants qui répondent à au moins trois des cinq critères suivants : lien des résidents avec le marché du travail ; proportion de résidents d’origine non occidentale ; taux de criminalité ; faible niveau d’études ; revenu. En 2018, 29 zones de ce type ont été recensées. Le plan impose une gestion plus stricte des personnes qui peuvent emménager ou renouveler un bail dans ces zones d’habitation. L’emménagement de bénéficiaires de prestations sociales dans ces zones est soumis à des restrictions. Le maintien de l’ordre est renforcé dans ces zones, et des sanctions plus lourdes sont infligées en cas d’infractions commises dans des « zones de sanctions plus sévères ». Les mesures d’intégration destinées aux jeunes enfants sont renforcées, l’accent étant mis sur l’apprentissage du danois. Ces mesures comprennent l’éducation pré-primaire obligatoire, des cours de langue avant l’entrée à l’école et le renforcement des mesures d’incitation des parents par le biais d’un accès plus facile au congé parental et du retrait possible des allocations familiales. Depuis 2019, les élèves des écoles où plus de 30 % des élèves sont issus des zones résidentielles identifiées comme « ghettos » doivent passer des tests de langue.
Mi-2018, le gouvernement danois a proposé de modifier la législation de l’UE pour permettre l’indexation des allocations familiales versées aux parents d’enfants résidant à l’étranger sur le coût de la vie dans le pays de l’UE en question. Cette initiative n’a pas été adoptée, ni mise en œuvre au Danemark.
Le ministère danois de l’Immigration et de l’Intégration a annoncé en octobre 2018 que 95 millions DKK sur quatre ans avaient été consacrées au renforcement de l’emploi des femmes immigrées, y compris celles séjournant depuis longtemps au Danemark. Ces fonds sont destinés à aider les municipalités à proposer aux femmes éligibles des formations, des personnes-ressources et des mentors. Le ministère a indiqué que le taux d’emploi des femmes immigrées originaires de pays non occidentaux était de 47 %, alors que celui des Danoises était de 74 %.
L’accord politique sur le budget 2019 du gouvernement met l’accent sur la temporalité du séjour des réfugiés au Danemark. Ainsi, les réfugiés ne peuvent rester au Danemark que tant qu’une protection est nécessaire. Le principal objectif pendant leur séjour reste l’accès rapide à l’emploi. La prestation sociale appelée « allocation d’intégration » sera rebaptisée « allocation d’autosuffisance et de retour » en ce qui concerne les réfugiés et leurs familles. En ce qui concerne les autres étrangers et les citoyens danois, la prestation sera appelée « prestation de transition ». L’allocation d’intégration était, jusqu’à présent, accordée à toute personne séjournant au Danemark depuis moins de sept ans sur les huit dernières années ; le nouvel accord porte ce nombre à neuf années sur dix, dont au moins deux ans et demi dans l’emploi. La prestation a été réduite en ce qui concerne les parents vivant dans le pays depuis trois ans.
Une loi entrée en vigueur en janvier 2019 intègre une poignée de main obligatoire dans la procédure d’acquisition de la citoyenneté danoise. Dans la pratique, le certificat de naturalisation n’est délivré qu’après l’échange d’une poignée de main lors de la cérémonie.
Pour de plus amples informations:
www.uim.dk (en danois)
www.newtodenmark.dk
www.integrationsbarometer.dk (en danois)
www.dst.dk/en
www.workindenmark.dk