En 2017, la Finlande a accueilli 24 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit -13 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 27.2 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 7.8 % de travailleurs immigrés, 41.8% de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 22.9 % de migrants humanitaires.
Environ 5 200 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 17 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers, et stagiaires (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 22 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés étaient généralement titulaires de contrats de courte durée.
L’Iraq, l’Estonie et la Syrie comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la Syrie a enregistré la plus forte hausse (+200) et la Russie la plus forte baisse (-1 000) de leurs flux d’entrées en Finlande par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale à la Finlande a diminué de 32.1 %, pour s’établir à 2 000 environ. La majorité des demandeurs viennent de l’Iraq (600), de la Russie (500) et de la Turquie (300). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de la Turquie (+200) et le recul le plus marqué les ressortissants de la Syrie (‑600). Sur les 4 400 décisions prises en 2018, 54.1 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants finlandais vers les pays de l’OCDE a progressé de 0.4 % pour s’établir à 13 000 personnes. Environ 22.3 % d’entre elles ont émigré en Suède, 16.5 % en Allemagne et 8.6 % aux Pays-Bas.
En janvier 2018, le gouvernement a publié un document intitulé « Work in Finland - Government Migration Policy Programme to Strengthen Labour Migration ». Les dispositions adoptées en janvier 2018 permettent aux entrepreneurs et aux experts de s’installer plus facilement en Finlande. Un titre de séjour a été créé pour les entrepreneurs en phase de croissance ou de démarrage. Le demandeur de ce titre de séjour valable deux ans et renouvelable doit d’abord être évalué par Business Finland, l’organisme de financement des innovations, qui détermine si le modèle commercial de l’entreprise a un potentiel de croissance rapide à l’international.
La procédure de demande de prolongation d’autorisation a été simplifiée : ces demandes peuvent être déposées en ligne ; de plus, la durée de validité d’un premier titre de séjour pour les professions spécialisées a été portée d’un an à deux ans.
En septembre 2018, la directive européenne 2016/801 relative aux chercheurs et aux étudiants a été transposée dans la législation nationale. Cette transposition a porté la durée de validité du titre de séjour pour les étudiants et les chercheurs à deux ans maximum, renouvelables, et la prolongation de l’autorisation à quatre ans maximum.
Une nouvelle loi sur les sanctions applicables en cas d’entrée irrégulière sur le territoire, qui est en vigueur depuis janvier 2019, a ajouté au Code pénal une disposition imposant une amende ou jusqu’à un an d’emprisonnement en cas de violation de l’interdiction d’entrée.
En décembre 2018, le gouvernement finlandais a annoncé l’accélération de l’exécution des décisions d’expulsion. Les décisions d’expulsion liées à l’ordre public et à la sécurité peuvent désormais être exécutées dans un délai de 30 jours à compter du jour de la notification de la décision, sauf interdiction du tribunal administratif.
En ce qui concerne l’aide au retour volontaire (ARV), les services de conseil aux demandeurs d’asile et aux rapatriés se sont intensifiés. De nouveaux canaux d’information sur l’ARV disponibles sur les médias sociaux ont été ouverts. Les montants de l’aide au retour volontaire en espèces et en nature ont été revus à la hausse le 25 septembre 2017.
Les modifications législatives précisant les critères de traitement des demandes ultérieures de protection internationale entrent en vigueur en juin 2019. Une première demande ultérieure n’empêchera pas l’exécution d’une décision antérieure de refus d’entrée si elle ne remplit pas les critères de recevabilité et si elle a été présentée dans le seul but d’empêcher ou de retarder le retour. La nouvelle loi précisera également le début et la fin du droit de travailler des personnes qui ont demandé une protection internationale et fixera les conditions de l’entrée en possession des documents de voyage du demandeur. Les personnes qui étaient des mineurs non accompagnés au moment de la demande de protection internationale seront considérés comme des mineurs aux fins du regroupement familial, même s’ils atteignent l’âge de 18 ans pendant la procédure de demande d’asile. Cette modification s’appliquera aux personnes qui ont obtenu une protection internationale, et la demande de regroupement familial doit être présentée dans un délai de trois mois à compter de la notification de la décision.
L’appréciation de la situation de l’emploi ne s’appliquera plus aux personnes qui travaillent en Finlande depuis un an avec un titre de séjour pour les salariés. La personne peut également changer de domaine professionnel si elle possède les qualifications requises.
Pour de plus amples informations :
www.migri.fi
www.stat.fi
www.intermin.fi