Le nombre de visas temporaires délivrés au Chili a augmenté de 66 % en 2018 par rapport à l’année précédente. Ainsi, en 2018, 443 000 visas temporaires, dont environ un quart étaient des renouvellements ou des modifications de visa, ont été délivrés. Les titulaires de visas temporaires étaient essentiellement des ressortissants vénézuéliens (33 %), haïtiens (28 %) et péruviens (11 %). Par rapport à 2017, le nombre de visas temporaires délivrés a doublé en ce qui concerne les Vénézuéliens (+98 %) et quasiment triplé en ce qui concerne les Haïtiens (+172 %). Environ 1 500 visas temporaires ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur.
Au Chili, la plupart des titulaires d’un visa temporaire peuvent obtenir le droit d’effectuer une demande de résidence permanente, après un ou deux ans dans le pays. Le nombre de personnes ayant obtenu le séjour permanent a augmenté de 64 % entre 2017 et 2018, pour s’établir à 93 100. Les quatre principaux pays d’origine des immigrés bénéficiant du droit de séjour permanent étaient le Venezuela (30 %), la Colombie (17 %), le Pérou (17 %) et Haïti (16 %). Par rapport à 2017, le nombre de visas permanents délivrés aux Vénézuéliens et aux Haïtiens a augmenté de 136 % et 31 %, respectivement.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale au Chili a augmenté de 2 %, pour s’établir à 5 800 environ. La majorité des demandeurs viennent de Cuba (2 800), du Venezuela (1 700) et de la Colombie (1 200). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de Cuba (+1 200) et le recul le plus marqué, les ressortissants de la Colombie (-1 400). Sur les 2 200 décisions prises en 2018, 8 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants chiliens vers les pays de l’OCDE a progressé de 13.4 %, pour s’établir à 11 000 personnes. Environ 32.8 % ont émigré vers l’Espagne, 16.9 % vers l’Allemagne et 15.4 % vers les États-Unis.
La législation en vigueur date de 1975. Le projet de loi sur l’immigration soumis au Congrès national en avril 2018 instaure de nouvelles catégories de visa qui seront révisées périodiquement par le Conseil de la politique migratoire récemment créé. Dès son adoption, la loi mettra en place un visa pour les travailleurs saisonniers et leur fournira une carte d’identité chilienne à leur arrivée. Le droit d’accès aux services de santé et d’éducation sera garanti à tous les immigrés au même titre que les nationaux, quelle que soit leur catégorie d’immigration. Ils devront résider au Chili pendant deux ans minimum avant de pouvoir intégrer le système général de sécurité sociale et bénéficier de toutes les prestations sociales. Le projet de loi élimine les sanctions pénales prévues en cas d’infractions, mais il simplifie et accélère le processus d’expulsion des étrangers qui ne respectent pas la législation sur l’immigration. La reconnaissance des titres professionnels sera facilitée. Enfin, la création d’un registre national des étrangers est prévue.
Ces initiatives se sont accompagnées d’une série de mesures de mise en œuvre rapide, dont la création de nouvelles catégories de visas pour les personnes qui souhaitent travailler ou étudier au Chili. Ainsi, le visa temporaire d’opportunités, délivré depuis août 2018, permet aux entrepreneurs ou travailleurs qualifiés de résider au Chili pendant une période de 12 mois. Les demandeurs se voient attribuer une note en fonction d’une série de critères, dont la profession du demandeur et les régions prioritaires du pays. Ce visa est renouvelable une fois. Depuis août 2018, les diplômés d’universités chiliennes ou étrangères qui souhaitent chercher du travail au Chili peuvent obtenir un visa temporaire d’orientation nationale ou internationale. Une autre modification majeure à la législation en vigueur sur l’immigration prévoit en effet que les titres de séjour temporaire pour motif professionnel doivent être demandés dans le pays d’origine et qu’ils ne sont plus délivrés aux titulaires d’un visa touristique déjà présents au Chili.
Depuis avril 2018, les citoyens haïtiens qui souhaitent se rendre au Chili doivent demander un visa consulaire. Depuis juillet de la même année, les époux ou conjoints, les mineurs et les étudiants de moins de 24 ans peuvent demander un visa humanitaire de regroupement familial de 12 mois au consulat du Chili en Haïti. Un maximum de 10 000 visas sont délivrés chaque année et renouvelables une fois. En octobre 2018, le gouvernement chilien a mis en œuvre un programme de retour volontaire en Haïti, gratuit pour les demandeurs.
Étant donné que le Venezuela a accueilli de nombreux Chiliens dans les années 1970, depuis avril 2018, les ressortissants vénézuéliens qui souhaitent résider au Chili peuvent obtenir un visa de responsabilité démocratique de 12 mois, au consulat du Chili au Venezuela, renouvelable une fois.
Les ressortissants chinois ayant obtenu un visa pour le Chili ou l’Argentine n’ont plus besoin d’un visa supplémentaire pour voyager en tant que touristes dans l’un de ces deux pays.
Dans le cadre du programme de régularisation des étrangers en situation irrégulière (séjour ou travail) ou des titulaires d’un visa touristique, 155 000 demandes ont été reçues en avril 2018.
Pour de plus amples informations :
www.extranjeria.gob.cl/