En 2017, la Turquie a enregistré environ 466 000 nouveaux immigrés (d’après les chiffres officiels fournis par TurkStat), dont 364 600 ressortissants étrangers. Au cours de l’année, le nombre de ressortissants turcs entrant dans le pays a diminué de 5 300 personnes, celui de ressortissants étrangers a augmenté de 90 700 personnes. À peine plus de 50 % de ces derniers étaient des hommes, tandis que la proportion d’hommes s’élève à environ 58 % parmi les immigrants turcs.
Le nombre d’étudiants en mobilité internationale inscrits dans les universités turques augmente rapidement et s’est établi à 125 000 en 2017-18, soit une hausse de 16 % par rapport à l’année précédente et cinq fois plus que les chiffres enregistrés au début des années 2010. La Syrie est le principal pays d’origine des étudiants depuis 2016-2017. En 2017-18, un étudiant en mobilité internationale sur six était syrien (20 700). Viennent ensuite l’Azerbaïdjan et le Turkménistan, avec respectivement 17 000 et 12 000 étudiants. Le nombre d’étudiants allemands a été multiplié par six depuis 2016-2017 et s’est établi à 4 000 en 2017-18.
L’Iraq (97 100 nouveaux arrivants), l’Afghanistan (37 800) et la Syrie (28 200) comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Iraq a enregistré la plus forte hausse (26 200) et la Chine la plus forte baisse (-3 100) de leurs flux d’entrées en Turquie par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a diminué de 32 %, pour s’établir à 83 800 environ. La majorité des demandeurs viennent de l’Afghanistan (53 000), de l’Iraq (20 000) et de l’Iran (6 400). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de la Somalie (300) et le recul le plus marqué les ressortissants de l’Iraq (‑25 00). Sur les 81 000 décisions prises en 2018, 6 % étaient positives.
Selon la Direction générale de la gestion des migrations, la Turquie comptait environ 3.7 millions de réfugiés syriens sous protection temporaire au 4 avril 2019. Le nombre de réfugiés syriens bénéficiant d’un hébergement s’élevait à 140 000. Près de 1.7 million de la totalité de ces réfugiés étaient des mineurs.
L’émigration des ressortissants turcs vers les pays de l’OCDE a augmenté de 12.5 % pour s’établir à 74 000 personnes. Environ 45.8 % d’entre elles ont émigré en Allemagne, 8.2 % au Royaume-Uni et 6.7 % en France.
Le nombre de travailleurs envoyés à l’étranger par l’Agence turque pour l’emploi, qui n’avait cessé de diminuer ces dernières années, passant de près de 58 000 en 2012 à moins de 20 000 en 2017, s’est nettement redressé (+26 %) pour s’établir à 25 000 en 2018. L’Ouzbékistan, l’Allemagne et le Koweït ont notamment enregistré une hausse du nombre de travailleurs immigrés turcs. En 2018, les principaux pays de destination sont demeurés la Fédération de Russie (13 %), l’Algérie (11 %) et l’Arabie saoudite (10 %). En 2016, les trois premiers pays de destination étaient l’Iraq (17 %), l’Algérie (16 %) et l’Arabie saoudite (8.5 %).
En décembre 2018, la Turquie a diminué les seuils d’investissement des dispositifs de citoyenneté par l’investissement, mis en place en 2017. Les ressortissants étrangers peuvent obtenir la nationalité turque en investissant 500 000 USD (ou équivalent) dans des immobilisations (2 millions auparavant), sur un compte bancaire turc ou dans des obligations ou actions d’État (3 millions auparavant), ou encore – c’est une nouvelle possibilité – dans des fonds de capital-risque ou d’investissement immobilier. Ils peuvent également acquérir la nationalité s’ils créent des emplois pour au moins 50 ressortissants turcs (contre 100 auparavant) ou investissent au moins 250 000 USD dans un bien immobilier (1 million auparavant). Les investissements doivent être conservés pendant au moins trois ans.
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www.ailevecalisma.gov.tr
www.goc.gov.tr
www.iskur.gov.tr
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www.mfa.gov.tr
www.tuik.gov.tr
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