En 2017, Israël a accueilli 26 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut), soit +1.5 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 23.5 % de membres de la famille (y compris les accompagnants).
Le nombre d’étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur reste relativement faible, représentant 1.4 % de l’ensemble des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en Israël. Les travailleurs immigrés temporaires et saisonniers sont venus en nombre croissant en 2017 avec 57 000 permis délivrés (+9 % par rapport à 2016).
L’ex-URSS, la France et les États-Unis comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’ex-URSS a enregistré la plus forte hausse (+1 700) et la France la plus forte baisse (‑1 100) de leurs flux d’entrées en Israël par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale en Israël a augmenté de 6 %, pour s’établir à 16 000 environ. La majorité des demandeurs viennent de l’Érythrée (6 300), de la Russie (2 800) et de l’Ukraine (1 800). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de l’Érythrée (+4 000) et le recul le plus marqué les ressortissants de l’Ukraine (-5 900). Sur les 10 000 décisions prises en 2018, 5 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants israéliens vers les pays de l’OCDE a diminué de 4.3 % pour s’établir à 11 000 personnes. Environ 34.3 % ont émigré aux États-Unis, 18.8 % en Allemagne et 16.8 % au Canada.
Fin 2018, Israël comptait près de 100 000 travailleurs étrangers en situation régulière, sans compter les travailleurs transfrontaliers palestiniens et jordaniens. Plus de la moitié (55 000) d’entre eux travaillaient dans le secteur des soins, 22 000 dans l’agriculture et 14 000 dans le bâtiment.
En 2018, Israël a signé des accords bilatéraux avec les Philippines. Ces accords ont été les premiers dans le domaine de la garde à domicile et du tourisme. En août 2018, deux nouveaux quotas de travailleurs immigrés temporaires ont été fixés, l’un dans le tourisme (1 000 employés de maison à recruter dans le cadre d’un accord bilatéral) et l’autre dans l’industrie, à la suite d’une résolution de 2017 qui préconisait un assouplissement des procédures de recrutement d’étrangers spécialistes des hautes technologies. En juillet 2018, le gouvernement a autorisé d’autres entreprises non israéliennes des secteurs du bâtiment et des infrastructures, qui remplissaient les conditions préalables fixées par le ministère israélien du Logement en 2016, à embaucher jusqu’à 1 000 travailleurs étrangers chacune, soit jusqu’à 6 000 travailleurs supplémentaires. Le même mois, le gouvernement a augmenté le quota journalier de travailleurs palestiniens dans le secteur du bâtiment (+1 500 travailleurs), ainsi que le quota journalier de travailleurs jordaniens transfrontaliers dans le secteur du tourisme à Eilat (+500), soit un nouveau quota de 2 000 travailleurs. De nouveaux quotas de travailleurs journaliers palestiniens ont également été fixés dans les secteurs de l’hôtellerie (1 000 travailleurs), de la restauration (1 500) et de l’accueil médicalisé (1 000).
En raison de la forte demande, le ministère du Tourisme a décidé, en février 2019, d’affecter des travailleurs étrangers dans les hôtels selon un système de notation qui favorise les hôtels classés dans le système d’étoiles du ministère ainsi que les hôtels à taux d’occupation élevé et ceux situés dans la région de la mer Morte et de Tel Aviv. Les hôtels d’Eilat, qui emploient des travailleurs transfrontaliers jordaniens, sont exclus de cette mesure.
Le gouvernement continue de réduire le montant de la taxe dont doivent s’acquitter les employeurs en contrepartie de l’embauche de travailleurs étrangers. En 2010, cette taxe avait été fixée à 20 % pour tous les travailleurs immigrés temporaires, hormis le secteur de la garde à domicile. Le secteur de l’agriculture reste exempté de cette taxe jusqu’à fin 2020. Dans le secteur du bâtiment et de la restauration ethnique, cette taxe a été ramenée à 15 %. Les employeurs de personnes titulaires d’un visa de séjour temporaire qui ont franchi illégalement la frontière avec l’Érythrée ou le Soudan doivent effectuer un dépôt de 16 % en plus du salaire, outre une retenue de 20 %, que l’étranger rembourse au moment de son départ d’Israël.
Les retours volontaires ont permis de ramener le nombre de personnes franchissant illégalement la frontière à 33 600, soit 40 % de moins que le niveau record atteint en 2012. Environ 2 400 personnes originaires de l’Érythrée et du Soudan ayant ce statut ont quitté Israël en 2018, la plupart se rendant dans d’autres pays plutôt que dans leur pays d’origine.
Au total, en 2019, 1 000 parents de jeunes Éthiopiens remplissant certaines conditions seront autorisés à entrer avec leurs enfants au titre du regroupement familial. Une décision prise en 2016 afin de permettre le regroupement familial de 1 300 personnes relevant de cette catégorie a été pleinement appliquée en 2017.
Au total, 800 Soudanais déjà installés en Israël et originaires du Darfour et d’autres régions en conflit au Soudan ont obtenu un permis de résidence temporaire pour raisons humanitaires. Le gouvernement a pris des mesures visant à accélérer le filtrage des demandes d’asile émanant de personnes en provenance de l’Ukraine et de la Géorgie, ce qui a entraîné une baisse considérable du nombre de demandeurs en provenance de ces pays. Toutefois, le nombre de demandes d’asile déposées par des ressortissants russes a fortement augmenté en 2018.
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